Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… Disclose, média d’investigation également ONG, a retrouvé 429 victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers ou des gendarmes partout en France.
D’après cette longue et minutieuse enquête qui a duré plus d’un an, ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Côté victimes, on trouve 76% de femmes, 6% d’hommes, et même 18% de personnes mineures. Leurs témoignages sont accablants.
Le ministère de l’intérieur laisse faire, couvre l’impunité tandis que celui de la justice, lui même rodé à l’exercice, est tout aussi inactif à faire respecter la loi. La plupart des fonctionnaires incriminés ont bénéficié de la protection de leur hiérarchie et même de non-lieux lorsque les plaintes n’ont pas été classées sans suite. Les violences sévissent également en interne. Entre 2012 et 2025, pas moins de 177 femmes, et 5 hommes, ont mis en cause des collègues pour des faits de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles ou de viol.
Le média poursuit son enquête et met à disposition une adresse mail pour recueillir les témoignages de toute personne qui aurait été victime ou témoin de ces violences policières : metoopolice@disclose.ngo, jusqu’au 30 septembre 2025.
