Lire le quotidien régional la Dépêche du Midi est un exercice souvent pénible tant le parti pris est prégnant, toujours favorable au pouvoir en place, journal « rad-soc » disait mon grand-père qui complétait « rose à l’extérieur, blanc à l’intérieur », le journal ne franchissant jamais l’atelier du grand-père communiste , maréchal ferrant à Castelsarrasin.
Dans ce quotidien, Carole Delga, proche de François Hollande et présidente socialiste de la région Occitanie est omniprésente, dissertant sur tout et évidemment souvent quand elle s’en prend à la France Insoumise (sa bête noire), aux écologistes, et parfois aussi à la direction actuelle du PS qu’elle veut participer à défaire. Ainsi l’activité de ma députée Karen Erodi (une des trois député·es du Tarn) est minorée quand elle n’est pas totalement occultée.
L’édition du jour dans la caricature atteint des sommets. Le sujet qui fait la Une est la décision du tribunal administratif d’ordonner la suspension des travaux de ce projet écocide au budget faramineux d’autoroute payante Castres-Toulouse qui détruit tout sur son passage, terres agricoles, arbres, nature. L’éditorial de Lionel Laparade s’en prend vertement en des termes qui fleurent l’extrême droite aux magistrats qui ont pris cette décision : magistrats « pétris de certitudes » bobos déconnectés des réalités « dont l’existence toulousaine est faite de déplacements à vélo-cargo » méconnaissant le Tarn, car « qu’iraient-ils y faire ? » affichant une « supériorité » qui les distingue des habitants « nonobstant leur carrière et sans doute la promotion qui les éloigneront de l’Occitanie où ils ne sont que de passage ».
Et le quotidien de faire la liste des autres projets menacés par ces troublions que sont les défenseurs de la nature, de la paysannerie, avec une forme d’union sacrée pour, comme le dit Baylet, « défendre cette solution d’une autoroute », inutile, écocide, d’un autre temps, projet soutenu par le RN, la droite et le Parti Socialiste de la région. Notons aussi que la position nationale du PS demandant un moratoire n’est jamais citée, de même la position de la confédération paysanne qui combat ce projet.
L’autre article choquant dans l’édition du jour (28 février 2025), c’est le commentaire sur la décision de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant « la France pour l’opération de maintien de l’ordre menée par la gendarmerie qui avait provoqué la mort de Rémi Fraisse ». Étrange article où pas un seul nom des protagonistes qui ont donné les ordres n’est cité soit Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, sans oublier François Hollande. À suivre…
