samedi 15 mars 2025 • 5h00

PLURIELLE.INFO

Pas d’économie sur le dos de nos enfants

Musique art et culture - Photo - Snap Tee
Musique art et culture - Photo - Snap Tee

La « part collective » du Pass culture est passée de 97 millions d’euros en 2024 à 50 millions d’euros jusqu’en juin 2025. Cette part correspond à la contribution de l’Etat pour faire intervenir des associations ou acteurs et actrices culturel·les dans les établissements scolaires ou pour organiser leurs sorties. Elle sert essentiellement à financer les projets éducatifs artistiques et culturels.

Déjà contestée pour avoir réduit les fonds propres dont bénéficiaient les établissements scolaires pour gérer leurs projets culturels, la gestion de la « part collective » du Pass Culture est hyper centralisée et normative. Les demandes de financement doivent passer par une plateforme dénommée Adage qui, de par ses critères contraints, exclut une partie des intervenant·es historiques.

Vent de panique chez les enseignant·es

Selon le syndicat SUD Education, l’annonce le 31 janvier de sa baisse de presque 50 % « a provoqué un vent de panique chez les personnels de l’éducation qui ont assailli la plateforme pour déposer leurs projets. Pourtant, dès le 30 janvier au soir, nombreux·ses ne pouvaient plus valider sur la plateforme Adage les demandes d’intervention, semblant indiquer que la limite des 50 millions était déjà atteinte ». Ces coupes budgétaires brutales mettent à mal le service public d’éducation  mais aussi tout le monde culturel engagé dans de multiples projets en milieu scolaire.

Associations culturelles et compagnies en péril

Cette baisse de financement compromet le fragile équilibre des associations culturelles et des compagnies. Elle risque de laisser sur le carreau des milliers de professionnel·les des milieux culturels et artistiques aussi attaquées par les coupes des budgets culturels des collectivités territoriales, à l’exemple de celles prévues par le Conseil Départemental de l’Hérault. Conséquences terribles également pour les équipes éducatives et les élèves qui perdront ces apports irremplaçables à leur éducation et ces temps d’évasion si formateurs pour elleux.

Premiers rassemblements mardi 11 février pour le rétablissement des budgets

Les syndicats demandent le rétablissement immédiat des budgets de l’Éducation nationale qui étaient en vigueur pour les projets artistiques et culturels avant la mise en place du Pass culture, et un plan de financement global pour la culture. Ils seront sans doute rejoints par les milieux culturels et éducatifs ainsi que par des parents d’élèves.

D’ores et déjà, la protestation s’organise mardi 11 février : à midi devant le lycée Joliot Curie à Sète, et sous le mot d’ordre « Pas d’économie sur le dos de nos enfants« , à Lodève de 8 à 9h devant le collège Paul Dardé et à midi devant sa sous-préfecture.

Share via
Copy link