Julia Mignacca, Présidente du Parlement national des Écologistes, alerte sur le projet de l’incinérateur de plastiques, usine de combustibles solides de récupération (CSR) soutenue par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, et René Revol, maire de Grabels et vice-président de la Métropole.
Dans un communiqué du 20 janvier, elle pointe les incohérences politiques, les impacts environnementaux et sociaux, ainsi que le manque de concertation démocratique autour de ce projet.
Un projet marqué par des contradictions politiques
Julia Mignacca n’hésite pas à noter les paradoxes portés par les soutiens à ce projet, notamment René Revol. « Ce projet de CSR permet à Michaël Delafosse de se dédouaner politiquement tout en mettant en avant une caution prétendument de gauche. Cette situation est d’autant plus grave qu’elle est portée par un élu insoumis, qui devrait défendre une vision radicalement opposée. » Pour l’écologiste, l’alignement entre ces deux responsables politiques trahit des priorités en décalage avec les enjeux écologiques actuels.
Julia Mignacca est cash, sans détour, elle s’interroge sur les motivations derrière ces prises de position : « est-ce que les émoluments des doubles vice-présidences pèsent plus lourd que la nécessité d’investir dès maintenant dans une politique ambitieuse de zéro déchet ? Accepter un projet qui rendra la Métropole dépendante à la production de déchets est un non-sens écologique et social. »
Pollution de plusieurs quartiers de Montpellier
La militante dénonce l’impact local de la construction de cette usine CSR, qui est situé dans une zone qui affectera directement plusieurs quartiers de Montpellier. « Installer une usine à plastique au cœur du sud de Montpellier impactera les quartiers populaires comme Sabines, Saint-Martin et Tournezy c’est une décision inacceptable. Est-ce que René Revol aurait accepté un tel projet au milieu de son village de Grabels ? Ces quartiers, déjà trop souvent oubliés, méritent mieux que de devenir le symbole de l’irresponsabilité environnementale. »
« Après les élections municipales de 2026, ceux qui seront en responsabilité choisiront ! » René Revol
Julia Mignacca se réjouit de la performance de Coralie Mantion, élue écologiste de Montpellier, lors d’un débat public sur Ici. « Elle a brillamment défendu une alternative écologique et sociale en battant René Revol », affirme-t-elle, saluant la clarté des arguments de l’ancienne vice-présidente EELV de la métropole entrée aujourd’hui en opposition à la politique PS de Michaël Delafosse. Il est à noter que lors de ce débat le maire de Grabels indique « faire le travail » pour que la mise en place de l’incinérateur « soit possible. » Presque rassurant, René Revol ajoute : « après les élections municipales de 2026, ceux qui seront en responsabilité choisiront ! »
[VIDEO] Débat Coralie Mantion et René Revol sur l’usine CSR invités de la télévision locale Ici :
Un sursaut politique
Dans ce communiqué, Julia Mignacca demande aux décideurs locaux de revoir leurs priorités dès maintenant, méfiante quant à l’agenda des industriels : « ce projet de CSR est une aberration environnementale, sociale et démocratique. Il est encore temps de changer de cap pour mettre en place des solutions ambitieuses et respectueuses des territoires et de leurs habitants. »
Julia Mignacca s’inquiète également de l’absence de participation citoyenne dans le processus décisionnel autour de cette usine CSR. Pour mobiliser les citoyens, elle invite à signer une pétition contre le projet via ce lien.
Quid de l’avenir écologique et social de Montpellier et de sa Métropole ? À suivre…
