vendredi 14 mars 2025 • 16h55

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« Nouvelle Page pour Sète » en pionnière de la démocratie participative pour préparer l’après Commeinhes ?

Conférence de presse Nouvelle Page Pour Sète février 2025 - Photo - PLURIELLE INFO
Conférence de presse Nouvelle Page Pour Sète février 2025 - Photo - PLURIELLE INFO

Dans un contexte de grandes incertitudes politiques où les partis traditionnels peinent à afficher leurs options pour les municipales de mars 2026, le collectif « Une nouvelle Page pour Sète » créé en mai 2024 poursuit son bonhomme de chemin citoyen et construit étape par étape son programme.

Le 22 février, lors d’un point de presse introduit par Stella Morenas, Laura Seguin conseillère municipale et communautaire d’opposition a rappelé la genèse du projet, avec un appel écrit au printemps dernier par une vingtaine de citoyen·nes et d’élues, signé aujourd’hui par plus de 300 Sétois et Sétoises.

Ancrée à gauche

Issu ou inspiré de la dynamique de la liste « Alternative Sétoise » qui s’était présentée en mars 2020, ce nouveau collectif a annoncé sa couleur . Ses valeurs de référence sont la démocratie, l’écologie, le respect du vivant, l’égalité, la solidarité et l’accueil : « Avec toutes les bonnes volontés, nous pouvons construire un projet, un programme, un mouvement et une équipe qui redonne ses couleurs à Sète ! ». Laura Seguin situe d’emblée l’enjeu « Il y a urgence à tourner la page de la gestion de Commeinhes et de barrer la route à l’extrême droite. »

Appartenant résolument à une gauche dont, au nom du collectif, Stella Morenas souhaite «l’union la plus large possible » à Sète, c’est surtout sur la participation citoyenne que parient ses animateurs·trices de cette « Nouvelle page » pour « reprendre le destin de la ville en main » et « faire la différence ».

[VIDEO] Interview avec Laura Seguin conseillère municipale et communautaire :

Démarche expérimentale de démocratie participative

C’est précisément cette singularité qui a convaincu Régis Catinaud, Marie-Odile Wattry et Gilles Rochas, tout·es trois « non encartés », à s’investir dans l’animation des initiatives. Chacun·e a présenté les dispositifs expérimentés pour intégrer un maximum de citoyen·nes à cette construction, et particulièrement « celles et ceux qui sont les plus éloigné·es des décisions».

Régis Catinaud qui en apparait comme le coordonnateur a rappelé que, depuis septembre, déjà, trois réunions publiques ont réuni des centaines de personnes à la salle Tarbouriech , et que le comité d’animation du collectif, largement ouvert, se réunit deux fois par mois.

Marie-Odile Watty a annoncé la création de groupes de travail autour des grandes thématiques de la ville (« mixant des spécialistes et des néophytes » ) pour élaborer le programme. Elle évoque aussi les séances d’interpellations publiques ( dites « porteurs de paroles ») sur les marchés ou dans les quartiers pour aider les citoyen·nes à formaliser ce qu’iels veulent pour leur ville. « Ce n’est pas si facile de faire participer les gens. Mais quand on va à leur rencontre et qu’on suscite l’échange, ils sont très heureux de pouvoir donner leur avis, car jamais on ne leur a demandé »… ce que confirme Gilles Rochas qui détaille le déroulement des porteurs de paroles et indique que des rencontres ont lieu aussi tous les derniers jeudis du mois au Georges Hostel & Café pour échanger et apprendre à se connaitre. Sont également citées dans les approches déjà testées, les conférences populaires et les réunions d’appartement.

Méthode de construction de la liste en réflexion

Pour la construction de la liste elle-même, rien n’est arrêté. « Il existe plein de façons de faire inspirantes », constate Régis Catinaud, « La méthode sera définie collectivement à partir de différents scénarios avec tous les impliqué•es dans Nouvelle Page et les partis de gauche – déjà rencontrés- qui le souhaiteront ». « On veut éviter de la négociation en bout de course », ajoute Laura Seguin qui se souvient de l’expérience d’une fusion de listes entre les deux tours . « On veut de l’adhésion à la co-construction », surenchérit Régis Catinaud. Ce processus sera accompagné de temps de formation dans les quartiers pour permettre à chaque citoyen·ne de participer, avec l’objectif, précise Laura Seguin, d’avoir une liste – et demain un conseil municipal – « plus à l’image de la ville et de ses habitants ». Cela commence bien sûr par une campagne pour encourager l’inscription sur les listes électorales qui démarrera dès le mois de mars.

S’il n’y a pas pour l’instant d’exemple dans le département d’une construction citoyenne de ce type, ou du moins aussi avancée, ses initiateur·trices souhaitent surtout que le ressort participatif qui porte la campagne soit la préfiguration et l’exemple de la manière de gérer la ville, et pourquoi pas un modèle à promouvoir à l’échelle de l’agglomération ?

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