Alice Cordier directrice de Némésis : notion à géométrie variable de la « violence »

Alice Cordier directrice de Némésis - Photo - Screen Cnews
Alice Cordier directrice de Némésis - Photo - Screen Cnews

Alice Cordier était invitée sur Cnews pour parler de la « violence » effroyable de l’extrême-gauche suite au jet d’un œuf sur Bardella. C’est la même Alice Cordier qui avait posté en story une vidéo d’elle en train de tirer à l’arme à feu avec la menace suivante : « bye bye Sleeping Giants on arrive« .

Une menace de mort limpide sur les membres de Sleeping Giant, collectif de militants agissant sur les réseaux sociaux dont l’objectif est la lutte « contre le financement des discours de haine » sur internet et dans les médias. Mais Alice n’en est pas à son coup d’essai sur les tentatives d’intimidation violentes à l’encontre des militants de gauche féministes, antifascistes, et LGBTQ+ . Elle est directrice du collectif Némésis, et avec les complices de son groupuscule, elle multiplie les actes violents.

Némésis à l’œuvre

En novembre 2021, le collectif Némésis, équipé d’un service d’ordre cagoulé armé de barres de fer et de gazeuses, avait attaqué la manifestation contre les violences faites aux femmes et s’en était pris à des manifestantes afghanes. Le 23 novembre 2024, le collectif était entouré d’un cordon policier et appuyé par les journalistes du média d’extrême-droite Frontières pour tenter d’initier une altercation avec les cortèges et organisations féministes.

Au mois de septembre 2024, Alice Cordier a essayé de lancer une abominable fake news visant à faire passer Dominique Pélicot pour un gauchiste qui faisait violer sa femme par des hommes racisés pour la « punir de son racisme« . Cette désinformation visait à étouffer le fait que les violeurs de Gisèle Pélicot étaient des « monsieur tout le monde », car l’une des principales thèses de Némésis est de faire croire que la quasi-entièreté des viols, féminicides ou violences sexuelles sont commis par des personnes racisées ou des migrants.

C’est pour cela qu’on ne les entend quasiment jamais sur les affaires de violence sexistes et sexuelles dans les institutions catholiques comme Bétharram ou Notre-Dame de Garaison, et qu’elles restent silencieuses sur les féminicides commis par des conjoints ou ex aux prénoms bien français.
Le 7 avril 2024, au carnaval de Besançon, devant 20 000 personnes, deux militantes Némésis ont brandi des pancartes rapprochant migrants et violeurs. Entraînant une plainte de la maire de la ville, Anne Vignot, et une enquête pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race« .

Cyber harcèlement

Suite à la plainte d’Anne Vignot contre les deux xénophobes de Némésis, elle sera victime d’un cyberharcèlement de la part des militants d’extrême-droite : des centaines de propos haineux ou dégradants, des menaces de mort, de viol. Alice Cordier, instigatrice d’une campagne de cyberharcèlement, avait ouvert une cagnotte pour payer « un billet d’avion » à la journaliste française d’origine marocaine, Nassira El Moaddem, cette dernière ayant dénoncé sur les réseaux sociaux le racisme de plus en plus décomplexé en France. En janvier, Alice Cordier a demandé à Bruno Retailleau qu’il dissolve le collectif antifasciste La Jeune Garde au nom de ses positions contre le génocide à Gaza. Bruno Retailleau, malgré les propos xénophobes de Némésis et ses menaces de mort auprès de la journaliste Nassira El Moaddem, a étalé sa sympathie pour ce collectif dans un discours mielleux à souhait, ne laissant aucun doute sur le racisme du ministre de l’Intérieur.

Soutien de Retailleau

Némésis soutient les autrices de Transmania, un essai qui prétend dénoncer l' »infiltration » de « l’idéologie transgenre » dans la société. Dora Moutot et Marguerite Stern se réclament du « femellisme » (contraction de « femelle » et « féminisme ») qui lie la condition féminine au seul critère biologique. Elles développent un « argumentaire selon lequel les femmes transgenres prendraient la place des femmes cisgenres ». Des positions ouvertement transphobes qui sont désormais légion dans les Etats-Unis Trumpistes, ostracisant une partie de la population. L’historien Mickaël Studnicki explique que « La transidentité remet en cause la conception de la masculinité et de la féminité, centrale dans les mouvements nationalistes« .

Bruno Retailleau et d’autres politiques exposent au grand jour leur soutien à ce collectif. Collectif ayant fait l’objet d’une enquête pour incitation à la haine raciale, ayant largement diffusé des fake news sur Gisèle Pélicot, instigateur de vagues de cyberharcèlement, ouvertement transphobe et étonnement silencieux sur la majorité des féminicides et affaires de viols… Étrange pour un collectif qui se dit féministe. À moins qu’il ne s’agisse d’une énième instrumentalisation d’une cause par l’extrême-droite pour véhiculer son idéologie raciste, misogyne, transphobe, identitaire, islamophobe, complotiste.

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