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Rhany Slimane face à la haine en ligne : un appel à la justice et à la vigilance citoyenne

Flora Labourier et Rhany Slimane conférence de presse janvier 2025 - Photo - JP Vallespir
Flora Labourier et Rhany Slimane conférence de presse janvier 2025 - Photo - JP Vallespir

Rhany Slimane, militant de La France insoumise et candidat déclaré au poste de co-chef de file pour les élections municipales de 2026 à Montpellier, a tenu une conférence de presse aux côtés de maître Flora Labourier, conseillère municipale qui exerce au barreau de Montpellier. 

L’objectif : dénoncer les attaques islamophobes et racistes dont Rhany Slimane a été victime sur les réseaux sociaux après la publication d’un article paru dans Midi Libre. Ces agressions numériques ont pris une ampleur alarmante, qui nécessite de porter plainte.

Des propos intolérables et violents

Suite à une interview détaillant son engagement politique, Rhany Slimane a vu son téléphone et ses réseaux sociaux envahis par des messages haineux. Certains anonymes, d’autres, attribués à des utilisateurs identifiés, ces propos mêlaient injures racistes, diffamations et islamophobies tels que « le nazi LFI qui transformera Montpellier en califat islamiste » ou encore des allusions insultantes à ses origines ont rapidement proliféré. Ces attaques, souvent illustrées par des images dégradantes, dépassent largement le cadre du débat politique légitime, a-t-il affirmé. « Ce n’est pas mon propos qui a suscité ces réactions, mais ce que je suis », a-t-il ajouté, ému, en dénonçant un climat de stigmatisation basé sur les origines et la religion. 

Le cadre juridique

Lors de cette conférence, maître Labourier a tenu à rappeler les bases légales qui encadrent la liberté d’expression en France. « La parole est libre, mais elle s’arrête là où commencent l’injure, l’incitation à la haine et la diffamation », a-t-elle souligné, citant la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Selon l’avocate, de nombreux messages pourraient être qualifiés de délits, passibles d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Pour Rhany Slimane, porter plainte n’est pas seulement un acte personnel, mais un devoir collectif : « Je dois agir pour moi-même, mais aussi pour toutes les personnes qui subissent ce type de violences sans pouvoir les dénoncer. »

Une banalisation inquiétante

Au-delà de son cas personnel, Rhany Slimane s’inquiète de la normalisation des discours haineux dans la sphère publique et sur les réseaux sociaux. « L’espace numérique n’est pas une zone de non-droit. Nous ne pouvons pas tout tolérer sous couvert de liberté d’expression », a déclaré son avocate. Rhany Slimane a également appelé à une meilleure régulation des plateformes en ligne et à un engagement collectif pour lutter contre le racisme et l’islamophobie.

Mobilisation politique et citoyenne

Malgré cette épreuve, Rhany Slimane demeure déterminé à poursuivre son engagement politique. Soutenu par des élus locaux et nationaux, des militants, mais aussi de nombreux Montpelliérains, il voit dans cet épisode une occasion de sensibiliser l’opinion publique. Il a encouragé les victimes de discriminations et d’actes racistes à porter plainte, afin de documenter avec précision ces actes pour mieux les combattre. La liberté d’expression, pilier fondamental de la démocratie, ne doit jamais servir de prétexte pour justifier des propos racistes, discriminatoires ou violents.

[VIDEO] Extrait de la conférence de presse de Rhany Slimane, militant LFI,  et Flora Labourier avocate : 

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