Montpellier compte plus de 300 000 habitants, ses dépenses réelles globales se sont élevées à 472 M€ en 2022, dont 330 M€ en fonctionnement. Face à une demande croissante et un contexte réglementaire exigeant, la ville investit dans son service public de la petite enfance.
L’audit de Chambre régionale des comptes Occitanie concerne les exercices 2022 à 2024. En 2022, plus de 13 millions d’euros nets ont été consacrés aux 28 crèches municipales, mobilisant 650 agents pour une offre encore insuffisante : 47 places pour 100 enfants de moins de trois ans contre 59 au niveau national. Malgré un programme ambitieux de création de 312 nouvelles places d’ici 2027 et des revalorisations salariales (+24 % entre 2020 et 2024), la ville doit gérer une pénurie de personnel et un absentéisme élevé. Les mesures de restriction de service en 2024, causées par ces tensions, illustrent des défis structurels persistants, auxquels la municipalité tente de répondre par des recrutements, des partenariats avec des organismes de formation et des politiques de fidélisation.
Ainsi, selon le rapport de la Chambre régionale des comptes Occitanie, plusieurs problématiques persistent avec entre autres :
- Offre insuffisante : 47 places pour 100 enfants, bien en dessous de la moyenne nationale (59).
- Pénurie de personnel : difficultés de recrutement et absentéisme élevé (43 jours par agent).
- Coûts élevés : un reste à charge de 10 000 € par place pour la commune, supérieur à la moyenne nationale.
- Gestion sous tension : restrictions temporaires du service en 2024 pour respecter les ratios réglementaires.
- Fragilités structurelles : métiers peu attractifs, désaffection des assistantes maternelles, besoin de réformes durables.
- Besoin de formation renforcée : insuffisance des capacités de formation en Occitanie, particulièrement dans l’Hérault, malgré une augmentation des quotas régionaux.
- Manque d’optimisation des processus : gestion perfectible des absences, plannings et taux d’occupation des crèches.