Marine Tondelier : « on doit accompagner les mobilisations du 10 septembre par un vote de censure. »

Marine Tondelier aux journées d’été des écologistes - Photo - Lise Florès
Marine Tondelier aux journées d’été des écologistes - Photo - Lise Florès

Aux journées d’été des écologistes, Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti, fixe les priorités de la rentrée. Mobilisation sociale du 10 septembre, motion de censure contre le gouvernement Bayrou, préparation des municipales et perspective de 2027 : la cheffe des écologistes trace une ligne offensive, entre radicalité et recherche d’alliances.

Radicalité assumée contre le gouvernement Bayrou et pragmatisme pour construire un front commun à gauche. Marine Tondelier lie rue et Assemblée. Le 10 septembre, journée de mobilisation, et la motion de censure écologiste ne s’opposent pas : « les choses sont simples, on va arriver à dix ans de macronisme et au bout de dix ans de macronisme, combien de Français vivent mieux qu’au début ? Quand même pas grand monde, sauf eux, sauf ceux qui sont au gouvernement et leur très proche cercle d’amis, ça commence à se voir beaucoup. »

[VIDEO] Interview de Marine Tondelier :

« On doit accompagner ces mobilisations par un vote de la censure ! »

#10septembre ? Pour Marine Tondelier, le pays relève la tête : « les Français sont excédés, ils sont en colère et il y a une forme de détresse aussi. Et du coup, ce qu’il faut se dire, c’est que le pays a décidé finalement de retrouver de la fierté et en fait de se battre pour sa dignité. Donc c’est ça qui aura lieu le dix et politiquement, on doit accompagner ces mobilisations par un vote de la censure. »

Côté Bayrou, successeur d’un Barnier déjà oublié, rien n’est à prendre : « quand François Bayrou a été nommé Premier ministre, avant même qu’il forme son gouvernement, j’avais dit : s’il met Bruno Retailleau à l’intérieur, ça vaudra censure à lui tout seul déjà. Et non seulement il l’a fait, c’était le jour 1 du gouvernement. Tous les jours qui ont suivi, chaque jour il a fait quelque chose qui motivait encore plus à le censurer. »

Municipales : plan national, cas par cas local

Au-delà de la rentrée sociale, la patronne des écolos déroule une stratégie pour 2026 : « on a là, un gros plan d’accompagnement des candidats aux municipales qui vient d’être ficelé. On a fait un grand plan avec des formations disponibles pour tous, avec deux cents propositions, un socle programmatique, avec des bilans de nos élus pour pouvoir un peu s’inspirer de ce qui a été fait. »

L’idée : ouvrir largement. « C’est à la disposition de tout le monde, car nous sommes partageurs et on ne va pas jalousement garder nos propositions en disant qu’elles sont top secrètes parce qu’elles sont trop géniales. Nous on veut que ce pays change et donc c’est notre contribution au changement. C’est ça les conditions de l’alliance : le partage, la coopération. »

Mais pas question d’imposer une ligne unique : « dans les villes où on a travaillé ensemble tout le mandat, où ça s’est très bien passé, c’est logique qu’on reparte ensemble derrière les maires sortants quand ils se représentent.» Bref ! Des alliances pragmatiques : soutien aux maires sortants écologistes ou de gauche quand la coopération a bien fonctionné ; distance quand les relations ont été conflictuelles. Si Montpellier n’est pas citée, on comprend bien qu’elle fait partie des cas de rupture : « dans les endroits où ça s’est pas très bien passé, genre je ne cite pas de nom de ville… dans des villes où le maire aurait retiré les délégations à des élus écolos, » par exemple.

Aux critiques de « tambouille », Marine Tondelier oppose le réalisme : « je pense que ce sont des élections municipales et donc les gens savent bien que les territoires sont différents. Il y a des territoires où nous, on bosse avec tout le monde et c’est simple. Il y a des territoires où ce n’est pas simple du tout. » Et de rappeler : « nous, on est tout le temps là. »

2027 en toile de fond

Tout cela converge vers l’horizon présidentiel. La grande plénière « Gagner Demain » a réuni toutes les composantes du Nouveau Front populaire : « on a eu une grande plénière hier avec les insoumis, Place Publique, les socialistes, les communistes, l’Après, Génération.s, Debout. Tout le monde était là et c’était chouette. Je ne dis pas que tout le monde était d’accord, mais je peux vous dire que le fait que tout le monde était là, c’est un signal déjà très positif qu’on est capable de se parler. Et du coup, c’est un peu le début du chemin quand même. »

Une équation tendue

Marine Tondelier tente ainsi de tenir deux lignes : opposante sans concession au gouvernement Bayrou et architecte patiente d’une gauche rassemblée. Une stratégie de fermeté et de partage, qui veut placer Les Écologistes comme pivot entre la rue, les municipales et la présidentielle de 2027.

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