Le conseil municipal de Castelnau-le-Lez du 17 mars 2025 a une nouvelle fois montré une gouvernance jugée autoritaire par l’opposition.
Selon Richard Corvaisier, conseiller municipal écologiste, le maire Frédéric Lafforgue a illustré « son profond mépris pour le débat démocratique », multipliant les interruptions et refusant de répondre aux questions posées. Un épisode particulièrement étonnant a été la coupure du micro lors des échanges sur la destitution du second adjoint à la ville durable, Jean Koechlin, poussant les élus d’opposition à quitter la séance en signe de protestation.
Mais la prise de parole de 7 min 30 sec de Jean Koechlin a été sans doute la plus émouvante faisant le bilan de son action en dénonçant « une mairie à double visage… »
[AUDIO] Jean Koechlin, le 17 mars 2025 en conseil municipal :
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L’autre opposition menée par Julien Miro souligne que : « du début à la fin de son mandat, Frédéric Lafforgue aura vu sa majorité se déliter et réduite. Fait inédit à Castelnau, en 5 ans, il aura perdu 15% de sa majorité. Ce nouvel épisode montre une majorité à bout de souffle et aux abois. »
Mobilité : une ville en retard
L’insécurité des déplacements à Castelnau-le-Lez reste un sujet, hélas d’actualité, qui risque de s’imposer lors des prochaines élections municipales. Malgré les initiatives de la métropole en faveur du vélo, la commune peine à adapter ses infrastructures. « Des trottoirs inexistants, des pistes cyclables dangereuses, des axes partagés à haut risque » : autant d’éléments qui mettent les habitants dans des situations de danger permanent. L’opposition dénonce l’inaction du maire, pourtant vice-président de la Métropole en charge de la voirie. Une réunion publique organisée par l’association Vélocité ce jeudi 20 mars au Kiasma sera l’occasion de débattre de ces carences.
Gaspillage financier ?
Autre point de friction (largement exposé par Jean Koechlin) : le projet de Maison du numérique, suspendu après avoir englouti 400 000 euros en études et démarches administratives, sans réalisation concrète. Une gestion qualifiée d’« inconséquente » par Richard Corvaisier, qui avait proposé une alternative moins coûteuse et plus rapide, via la location de bâtiments vacants.
À l’échelle métropolitaine, Richard Corvaisier dénonce « une gestion financière opaque et à la dérive des cabinets de conseil. » Selon lui, le rapport de la Chambre régionale des comptes met en évidence une dérive financière préoccupante : 16,9 millions d’euros dépensés en conseils externes, 15,2 millions confiés à des organismes satellites, malgré la présence de 490 cadres supérieurs. Pour l’élu écologiste, ces choix pèsent directement sur les finances des Castelnauviens.
Face à ces critiques, Frédéric Lafforgue semble silencieux. Pour l’écologiste Richard Corvaisier : « il est urgent de mettre un terme à cette dérive financière et à cette absence de responsabilité ».
[VIDEO] Castelnau-le-Lez, Conseil municipal du 17 mars 2025 :
