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USA : Facebook, Instagram et WhatsApp, la liberté d’expression entre en zone de turbulences

Mark Zuckerberg Instagram les mots de Zuck - Photo - Zuck
Mark Zuckerberg Instagram les mots de Zuck - Photo - Zuck

À quelques jours de l’investiture du président élu Donald Trump, Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé la fin de son programme de fact-checking sur ses plateformes.

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a déclaré que cette décision serait faite pour « rétablir la liberté d’expression » et à réduire la « censure » perçue sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée sur ces mêmes réseaux sociaux, l’encore jeune PDG a exprimé ses regrets quant aux politiques de modération précédentes. Il a affirmé qu’elles avaient conduit à « trop de censure » et à « trop d’erreurs ». Il a souligné que les fact-checkers externes avaient introduit des biais politiques, qui ont provoqué une modération excessive de contenus considérés comme des discours politiques légitimes.

Selon le New-york post, Mark Zuckerberg a dîné avec Donald Trump la veille de thanksgiving et lui a offert une paire de lunettes de soleil Meta Ray Ban. Sa Société Meta a aussi fait comme celle de Jeff Bezos (Amazon) un don d’un million de dollars au fonds inaugural, du président réélu, un truc pour financer sa cérémonie d’investiture. Mark Zuckerberg a donc affirmé mardi 7 janvier que ce revirement était le signe que son entreprise revenait à son objectif initial, la liberté d’expression.

Community Notes VS Fact Checkers

En remplacement du programme de fact-checking, Meta prévoit d’introduire des « notes de la communauté », un système similaire à celui utilisé par la plateforme X (anciennement Twitter). Ce dispositif permettra aux utilisateurs de signaler et de commenter les contenus qu’ils jugent trompeurs ou incorrects, avec l’objectif de fournir un contexte supplémentaire aux publications. Le nouveau directeur des affaires publiques de Meta qui a remplacé Nick Clegg, un Républicain ancien conseiller de George W. Bush, Joël Kaplan, a déclaré que cette approche permettrait des discussions plus ouvertes sur les plateformes.

Meta cherche ainsi à renforcer ses relations avec la future administration Trump, en affirmant son intention de collaborer avec le gouvernement pour contrer les pressions exercées par certains pays en faveur d’une censure des entreprises américaines. Question sécurité et organisations de vérification des faits, le risque est que ce choix d’allégeance entraîne une augmentation de la désinformation et des discours de haine sur les plateformes de Meta. Nina Jankowicz, ancienne responsable de la lutte contre la désinformation au sein de l’administration Biden, a qualifié cette mesure de « recul par rapport à une approche responsable de la modération du contenu ». Pour rappel : Facebook avait suspendu Donald Trump après l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, puis son compte avait été réactivé début 2023.

Déterminée à exceller dans sa vassalité, Meta a annoncé le déplacement de son service de modération (allégé de la team fact-checking) de la Californie vers le Texas. Une relocalisation qui voudrait renforcer la confiance des utilisateurs républicains et leur assurer de l’existence d’une modération « plus équilibrée ». La liberté d’expression entre en zone de turbulences, reste à savoir quand se produira le crash.

[VIDEO] Instagram, les mots de Zuck :

 

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