Grève à la SNCF : le week-end du 8 mai devrait connaître une mobilisation d’ampleur

TGV en gare - Photo - PLURIELLE INFO
TGV en gare - Photo - PLURIELLE INFO

À partir du lundi 5 mai, les syndicats CGT et SUD-Rail appellent à une grève reconductible, en pleine période de départs pour le pont du 8 mai.

Le conflit, centré sur les salaires et l’organisation du travail, s’annonce particulièrement perturbateur pour les usagers du rail. Chaque jour, une catégorie de personnel sera en grève. Le 5 mai, ce sont les agents en gare qui ouvriront le bal, suivis des techniciens des ateliers le 6, puis des conducteurs de train le 7.

Ce morcellement stratégique a pour objectif de maintenir une pression constante sur la direction. Le choix du calendrier, à cheval sur un week-end prolongé, n’est pas anodin : il est fait pour maximiser l’impact, alors que de nombreux usagers ont prévu de voyager.

Annulations de billets

Les voyageurs commencent à s’adapter. Les annulations de billets auraient bondi de 50 % pour la semaine du 8 mai. Le recours au covoiturage et aux autocars progresse.

Côté gouvernement, le ton monte. Sur RTL, le ministre des Transports Philippe Tabarot critique une volonté de blocage : « certains syndicats ne veulent pas avancer vers un apaisement ». Il affirme toutefois garder « espoir » d’un retrait du préavis. Une déclaration mal reçue par les syndicats. SUD-Rail accuse le ministre de « mettre de l’huile sur le feu » et maintient son appel à la grève.

La direction de la SNCF rappelle pour sa part avoir tenu les engagements pris fin 2022, notamment en matière de revalorisation salariale (+2,2 % en 2025). Mais les syndicats estiment ces efforts insuffisants, pointant notamment l’imprévisibilité des plannings et demandant des primes supplémentaires.

Grève des conducteurs SNCF

La fédération CGT des cheminots appelle les conducteurs de train à une grève, en convergence avec les agents du service commercial train (ASCT). En cause : la refonte de la prime de traction et l’amélioration des conditions de travail. Depuis plusieurs semaines, actions locales et mobilisations ont contraint la direction à ouvrir des discussions, jusqu’ici inexistantes.

Une première table ronde aura lieu en juin, deux autres sont prévues à la rentrée. Mais pour la CGT, seule une forte mobilisation permettra de s’orienter vers de vraies négociations. Un audit sur les conditions de travail est lancé, mais les attentes syndicales sont encore loin d’être satisfaites.

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