Sondage, Philippe Saurel dépose une requête auprès du tribunal administratif

Philippe Saurel - Photo - JP Vallespir
Philippe Saurel - Photo - JP Vallespir

Le sondage d’opinion publié par Midi Libre le 21 décembre 2023, plaçant Michaël Delafosse en bonne posture avec 65 % d’opinions favorables, continue de faire des vagues.

Philippe Saurel, ancien maire de Montpellier et élu d’opposition (Montpellier Citoyens), a engagé une bataille judiciaire pour obtenir l’accès à la notice et aux détails de cette enquête commandée par la Ville. Face au silence de la municipalité et de la Commission Nationale des Sondages, il a déposé une requête devant le tribunal administratif le 13 février 2025.

Une requête devant la justice

Dès 2023, Philippe Saurel s’étonne des résultats de ce sondage révélé par la presse locale, le jour de l’annonce de la gratuité des transports publics à Montpellier. Soupçonnant un manque de transparence, il sollicite la Commission Nationale des Sondages pour obtenir la notice de l’étude, obligatoire selon la loi. « J’ai appelé, j’ai écrit, mais ni la Commission ni la Ville n’ont répondu ». Avec son avocat, Maître David Guyon, il saisit alors la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), qui lui donne raison en juillet 2024. La Cada rend un avis favorable à la communication du sondage et de sa notice, mais, là encore, la mairie de Montpellier et la Commission des Sondages ne répondent pas.

Sans retour au terme du délai légal de deux mois, Philippe Saurel engage donc une action en justice. « Ces documents ont été financés par de l’argent public, ils doivent être accessibles aux citoyens ». L’élu d’opposition espère que le tribunal administratif le contraindra à obtenir ces informations, faute de quoi il dénoncerait « un grave dysfonctionnement au sein de la Commission Nationale des Sondages et de la municipalité ».

La place des sondages dans le débat politique

Cette affaire à suivre devient un sujet récurrent à Montpellier. Un an plus tard, une nouvelle enquête d’opinion, réalisée entre le 22 novembre et le 7 décembre 2024 auprès de 1 005 Montpelliérains, pose une nouvelle fois la même question : Michaël Delafosse est-il un bon maire ? Une obsession, selon les opposants, qui s’accompagne d’autres interrogations sur son avenir électoral : doit-il être réélu ? Tient-il ses promesses de campagne ? Ce type de sondage, classique dans les grandes métropoles, n’est pas anodin à quelques mois des élections municipales. Il suscite des critiques, d’autant que la synthèse de l’étude réalisée par l’IFOP mentionne de manière « passionnée » le nom du maire. 

Pour Philippe Saurel, ces sondages posent également la question de leur financement, de leur réel intérêt démocratique et de leur transparence, d’autant que ces enquêtes d’opinion sont financées par des fonds publics.

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