Si Nathalie Oziol a fait une synthèse de la situation parlementaire ce lundi 25 novembre 2024, la députée insoumise de la 2e circonscription de l’Hérault, élue dès le premier tour lors des dernières législatives avec 58,22% des voix, annonce aussi se préparer pour les prochaines élections municipales en 2026 à Montpellier.
« Ma candidature est une hypothèse forte, » lance-t-elle. Attention ! Terminée la course de karting entre Philippe Saurel et Michaël Delafosse, désormais ici, on parle Formule 1, comprendre que le temps de la politique de précision est venu. « Un socle solide » : le programme de l’avenir en commun. Nathalie Oziol le sait, « 10 ans que le mouvement existe, on entre dans une nouvelle étape, » et l’ambition de La France insoumise (LFI) est affichée clairement : « conduire le plus de listes possible pour les élections municipales. »
Changement de cap stratégique
Contrairement à 2020, où LFI avait privilégié des alliances ou des soutiens à des listes citoyennes, le mouvement entend cette fois-ci se positionner en tête de liste dans plusieurs grandes agglomérations. L’ancrage territorial devient une priorité pour démontrer sa capacité à mettre en place une politique de rupture, en s’imposant sur la scène municipale. Parmi les villes emblématiques ciblées, Marseille, Montpellier ou Lille occupent une place centrale. Ces municipalités, encore dirigées par des maires socialistes par définition, mais pas forcément par l’action, ont vu LFI réaliser des scores significatifs lors des précédentes élections. Benoît Payan, Martine Aubry ou Michaël Delafosse auront de quoi s’interroger dans les mois qui viennent. Perpignan et Toulouse ne seront pas en reste comme beaucoup d’autres communes où les liste LFI seront prêtes.
Delafosse « anti-écologiste », cela ne fait aucun doute pour Nathalie Oziol. Pour preuve « Les Écologistes ont quitté sa majorité ». Avec leur ancrage local, les député·es LFI joueront probablement un rôle clé en 2026. Ainsi plusieurs d’entre elleux pourraient conduire des listes. À cela s’ajouteront des « figures d’ouverture » issues du monde associatif, et d’autres partis de gauche. À Montpellier, la députée de la 2e circonscription cite des alliés potentiels comme Alenka Doulain et son collectif « Nous Sommes » ou Les Écologistes.
En mars 2025, les premières têtes de liste seront annoncées à l’issue d’un processus de consultation interne, afin d’ouvrir la voie à une bataille municipale ambitieuse pour le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.