lundi 17 mars 2025 • 8h15

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Mobilisation nationale le 22 mars : contre les idées de l’extrême droite

Nathalie Oziol députée de l'Hérault Montpellier mars 2025 - Photo - PLURIELLE INFO
Nathalie Oziol députée de l'Hérault Montpellier mars 2025 - Photo - PLURIELLE INFO

Le 22 mars prochain, plus de 220 associations, syndicats et partis politiques appellent à manifester partout en France contre le racisme et la banalisation des idées de l’extrême droite.

À Montpellier, la mobilisation s’annonce particulièrement importante, avec une marche prévue à 14h30 depuis la place du Peyrou. Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault, explique le sens de cette journée de lutte. Interview.

[VIDEO] Interview de Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault :

Une réponse à la montée de l’extrême droite

« Cette journée du 22 mars doit être la réponse à l’organisation de l’extrême droite en France et dans le monde », affirme Nathalie Oziol. La députée dénonce la banalisation des idées réactionnaires portées par des figures politiques et médiatiques invitées en continue dans des talk-show sur l’actualité. « L’empire Bolloré, par exemple, offre à l’extrême droite une tribune permanente », s’indigne-t-elle.

La députée insoumise rappelle les récents actes de violence perpétrés par des groupes d’extrême droite : des jeunes passés à tabac à Rennes, des militants syndicalistes agressés à Montpellier, et des néonazis attaquant des passants à Paris. « Tout cela ne doit pas nous laisser indifférents. Manifester est un acte de résistance ».

Un gouvernement qui court après l’extrême droite

La députée de l’Hérault critique également la politique du gouvernement Bayrou. Selon elle, les gouvernements successifs n’ont fait qu’accompagner la progression de l’extrême droite en reprenant ses thématiques. « La loi immigration de Macron reprenait des propositions du programme de Marine Le Pen et même de Jean-Marie Le Pen avant elle ». Elle dénonce aussi à Montpellier, la volonté du maire d’aligner sa politique sécuritaire sur celle de figures comme Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin : « cela n’a jamais fonctionné. Tout cela ne fait que dérouler le tapis rouge à l’extrême droite », explique Nathalie Oziol, appelant à une autre approche basée sur la prévention et le renforcement des effectifs de police judiciaire.

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Une journée de lutte pour l’égalité et la démocratie

La mobilisation du samedi 22 mars s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, initiée par l’ONU en mémoire du massacre de Sharpeville le 21 mars 1960. L’extrême droite ne cesse de progresser, en surfant sur le racisme et la xénophobie pour diviser la population. « Le Pen et Bardella fracturent l’unité du peuple pour mieux assurer la domination des puissants », expliquent les associations mobilisées. Leur influence s’étend jusqu’au sommet de l’État, où Bruno Retailleau multiplie les déclarations racistes et xénophobes sans réagir à la montée des violences néonazies.

Plus dérangeant, voire plus grave, en octobre 2024, lors d’une réunion avec les préfets, le ministre insiste sur ce type de position en affirmant que la France ne devait pas devenir une société multiculturelle, qu’il associait à une société « multiconflictuelle. »

Alerte est également donnée sur les attaques contre les droits des travailleurs étrangers, utilisés comme boucs émissaires pour justifier des politiques régressives. La CGT rappelle que ce n’est pas l’immigration qui crée le dumping social, mais l’absence de droits, et défend l’octroi de titres de séjour pérennes aux travailleurs sans papiers.

« Ne nous laissons pas intimider » lance la CGT

Face à l’offensive réactionnaire, les organisateurs du 22 mars appellent à une riposte populaire à la hauteur des enjeux. Une ligne directrice s’impose : défendre l’unité des travailleurs, l’égalité des droits et les libertés fondamentales, mises en péril par la porosité entre l’extrême droite, les gouvernants, les médias et les responsables politiques.

« Ne nous laissons pas intimider ». À Montpellier comme ailleurs, la rue est appelée à se mobiliser pour dire non au racisme et à la banalisation des idées de l’extrême droite.

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