À propos de ces (ir) »responsables » politiques qui passent leur temps à sauter sur leurs chaises en criant « union de la gauche ! », « union de la gauche ! » :

– Après avoir renié le programme de rupture sur lequel ils ont été élus, ils se précipitent pour expliquer qu’il faut un programme de rupture à la gauche.
– Après avoir reproché à Mélenchon de ne penser qu’aux présidentielles, ils se précipitent les uns après les autres pour faire don de leur personne à la gauche en 2027.
– Après avoir cassé le NFP, ils se précipitent pour nous expliquer qu’il n’y a pas de solution en dehors de l’union, non pas de la gauche, mais de leurs petites chapelles qui n’existent encore que grâce à cette union et à ce programme qu’ils ont renié.
– Après avoir vomi sur la principale force de gauche qui existe aujourd’hui, et tout en jurant la main sur le cœur que le divorce est prononcé avec elle, ils se précipitent pour lui demander les voix qui risquent de leur manquer aux prochaines élections municipales pour « faire barrage » (encore ???!!!, mais c’est une manie, ça, pas un programme !) à la droite et son extrême (et conserver leurs baronnies locales, mais chut ! Ce n’est pas vendeur de le présenter ainsi…).

N’étant candidat à rien*, je n’ai qu’un conseil à donner aux futurs candidats aux élections municipales :
Si vous êtes élu, vous ne ferez jamais qu’avec les moyens que l’État vous donnera et les limites qu’il vous imposera. Nos institutions sont ainsi faites.

Alors, ne prétendez pas changer la vie, n’écoutez pas vos états-majors si vous en avez : faites les alliances qui vous semblent les plus opportunes en fonction du rapport de force de votre commune et de votre connaissance du terrain pour parvenir à un programme réaliste unissant toutes les bonnes volontés, et faites au mieux pour que la vie de vos concitoyens soit la moins pénible possible. Vous ne pourrez pas faire davantage, alors ne le promettez pas.

Pour qu’elle soit belle et que reviennent les jours heureux, que cela nous plaise ou pas (et cela ne me plaît pas), notre constitution est ainsi faite que cela ne peut se décider qu’aux élections présidentielles… ou par un puissant mouvement populaire toujours possible, mais pour lequel il n’y a pas de bouton « on ».

* Segundo Cimbron a été maire de Saint-Yzans-de-Médoc de 2008 à 2020, sans étiquette, mais portant fièrement le gilet jaune !