Depuis plusieurs jours, le débat autour du PLUi et de l’urbanisation des terres de Sablassou à Castelnau-le-Lez prend une tournure préoccupante. Plutôt que de contribuer à une discussion constructive et argumentée, vous avez préféré alimenter des caricatures trompeuses et des attaques personnelles à l’encontre des élus d’opposition et en particulier des écologistes.

Qualifier des élus de «Khmers-Verts», «d’opposition extrémiste irresponsable», de «guignolos», ou encore accuser ces derniers de «tromper les Castelnauviens», de «haïr un établissement de santé», de mener des «lâches violences politiques», et de recourir à une «stratégie d’intimidation des élus locaux» relève d’une dérive inquiétante du débat démocratique. Pire encore, affirmer que «si la loi ne me l’interdisait pas, je publierais leurs adresses» constitue une menace inacceptable et une tentative d’intimidation que je ne peux laisser passer.

Dans un contexte où les violences envers les élus se multiplient, un Sénateur devrait faire preuve de responsabilité en adoptant un discours mesuré et une conduite exemplaire.

Monsieur le Sénateur, si je vous interpelle aujourd’hui, ce n’est pas pour alimenter une polémique supplémentaire, mais parce qu’il est temps que vous mettiez fin à ces comportements qui desservent notre ville et son avenir, mais aussi la démocratie dans son ensemble.

Les Castelnauviens méritent que les débats sur l’avenir de leur territoire soient fondés sur des faits et non sur des attaques personnelles. Ils méritent des échanges argumentés et constructifs, faisant appel à l’intelligence collective et non aux caricatures malsaines.

Clarifions les faits :

• L’Opération d’Aménagement Programmée (OAP) de Sablassou concerne 11 hectares, et non 4 ou 5 comme vous l’affirmez.
• D’autres implantations pour la clinique sont possibles et aucune étude sérieuse ne prouve que Sablassou est le seul site viable.
• Ce secteur est déjà engorgé et ses accès en zone inondable posent un problème majeur de sécurité et d’accessibilité pour un établissement de santé.
• L’agriculture locale est un enjeu d’avenir crucial. Elle permet de préserver notre souveraineté alimentaire et de garantir une alimentation de qualité pour les générations futures.

Si vous êtes capable de débattre sans invectives, sans contre-vérités et sans menaces, sachez que je suis disponible pour le faire avec vous. Je suis prêt à participer à un débat public face à vous avant la fin de l’enquête publique sur le PLUi. Le débat démocratique mérite mieux que des invectives : il mérite du respect, de l’écoute et des arguments.

Richard Corvaisier, Conseiller municipal d’opposition Les Écologistes

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