Y aura-t-il un abri pour les sans-abris à Noël ? Acte 2

Sète conseil municipal décembre 2024 - Photo - PLURIELLE INFO
Sète conseil municipal décembre 2024 - Photo - PLURIELLE INFO

Après le constat mi-ironique mi-dépité de Janine Leger, responsable du DAL de Sète, c’était au tour de Laura Seguin de prendre le relais de la cause des sans-abris menacés par le froid. Lors du conseil municipal du 16 décembre, elle a interpellé Mme Gizardin, adjointe à l’action sociale sur cette dramatique situation.


L’adjointe à l’Action Sociale a affirmé en réponse que les dispositifs existants n’étaient même pas « complets ». C’est pour ce motif que la ville de Sète ne prend pas la décision d’ouvrir la salle Marques située à côté du local de  Solidarité Urgence Sétoise, pourtant prête, équipée de 10 lits, de douches et sanitaires, pour accueillir les personnes sans-abris alors que le froid s’installe.

Laura Seguin, conseillère municipale et communautaire du groupe Ensemble pour Sète s’insurge :  » Ce n’est pas du tout le constat dressé par un collectif de 8 associations de Sète et du bassin de Thau défendant le droit au logement et œuvrant contre l’exclusion et la précarité, qui connaît très bien ces problématiques puisque ses membres sont au contact quotidien des personnes sans-abris, via les maraudes notamment. Ils parlent bien de saturation des structures d’accueil, 80% à 90% des demandes d’hébergement d’urgence ne trouvant pas de réponses. C’est même écrit dans l’État des lieux des acteurs de la veille sociale du Bassin de Thau (décembre 2024) rédigé par le SIAO34 (Service intégré de l’accueil et de l’orientation de l’Hérault) « .

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Le bilan du 115 depuis le début de l’année 2024 établit que 61 personnes ont pu être hébergées ponctuellement pour 468 personnes différentes ayant appelé le 115 . Laura Seguin s’interroge : « Comment expliquer qu’on réponde au mieux à 20% des demandes d’hébergement d’urgence, mais que l’on considère que le dispositif n’est pourtant pas complet  ? Nous n’avons pas eu de réponse… « .

Elle lance avec toutes les associations mobilisées un appel : « On a les moyens de mettre quelques personnes de plus à l’abri, il faut le faire ! Il faut ouvrir cette salle, mettre davantage d’agents à disposition pour les besoins d’accompagnement médico-social, davantage de budget pour les repas, les vêtements d’urgence…. Mme Gizardin dit ne pas le faire par « sens aigu de l’argent public ». Manifestement ce sens aigu c’est celui qui justifie des dépenses faramineuses pour un parking qui prend l’eau et qui ne sera utile qu’aux plus fortunés et aux touristes, mais qui refuse un centime de plus pour la solidarité ».

Ce sont effectivement deux conceptions antagoniques de l’action publique qui se sont affrontées lundi au conseil municipal de Sète.

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