Ce 10 novembre, à partir de 11h31 et 22 secondes, les Françaises travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année.
Selon le décompte symbolique du collectif les Glorieuses rendu public le 20 octobre, les inégalités salariales entre femmes et hommes continuent de stagner. Cette année, les femmes commenceront à travailler gratuitement le 10 novembre à 11 h 31, et 22 secondes.
C’est le calcul qu’a effectué, comme tous les ans depuis 2016, le mouvement les Glorieuses, qui observe l’évolution des violences économiques faites aux femmes. Ainsi, « si les femmes étaient rémunérées au même taux horaire que les hommes tout en conservant leur revenu annuel actuel, elles cesseraient symboliquement d’être payées » à cette date.
À regarder de plus près l’analyse que conduit chaque année le mouvement, un constat est particulièrement frappant : le déséquilibre entre le salaire des hommes et des femmes ne paraît se résorber que très lentement.
14,2 % de moins que les hommes
Ainsi, les femmes ont travaillé gratuitement en 2024 à partir du 8 novembre, en 2023 à partir du 6 novembre, et en 2016 à partir du 7 novembre. Pour effectuer ces calculs, les Glorieuses se basent sur la statistique d’écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. « Selon les dernières données de l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 14,2 % de moins que les hommes à temps de travail égal. Derrière cette moyenne se cachent des disparités fortes : métiers à prédominance féminine moins valorisés, plafond de verre, sous-représentation dans les postes de direction, ou encore charge parentale inégalement répartie », explique le communiqué.

