Sète 2026 : réseaux d’hier contre démocratie locale de demain

Mairie de Sète - Photo - PLURIELLE INFO
Mairie de Sète - Photo - PLURIELLE INFO

Même si personne ne se déclare officiellement comme tête de liste pour briguer le poste de maire, on voit bien se profiler des stratégies communicationnelles pour préparer les esprits à adouber celle ou celui qui sera le vrai successeur aux 24 ans du maire condamné, François Commeinhes.

On trouve d’un côté les vieux routiers de la politique qui, de mandat en mandat, maîtrisent assez bien leurs réseaux et les techniques convenues d’une communication mi-consensuelle, mi-démagogique, sans parler des moyens institutionnels pour ceux qui tiennent le budget de la ville… De ce point de vue, Hervé Marquez «met le paquet». Pas de surprise à attendre de ce côté-là. On trouvera l’opposition de façade entre une droite autosatisfaite promettant plus de policiers et une extrême droite versus patelin, pour ne pas écrire « pacullin », qui saura joindre leurs voix au second tour.

Du côté du parti socialiste plus « Delguiste » que jamais – utile pour avoir les validations de l’appareil et les subsides de la Région -, le simple fait d’exclure toute alliance avec des Insoumis hautement diabolisés semble faire office de ligne politique. Pour la constitution de la liste et du programme, comme la dernière fois, c’est Sébastien Denaja, chef auto-proclamé de la « gauche républicaine » , malgré la médiocrité du bilan de son mandat d’opposant et sa vraie-fausse démission, qui s’en charge. Il commence son démarchage pour constituer son casting. Il annonce déjà qu’il ne remet pas en cause le parking Aristide Briand, mais instaure des tarifs préférentiels pour les électeur·trices sétois, un référendum pour la salle Brassens (ça ne coûte rien), une meilleure collaboration avec La Région, tout en répandant l’idée fondée sur pas grand-chose qu’il est le seul à pouvoir rassembler.

Et puis de l’autre côté, il y a celles et ceux qui ne se résolvent pas à ce que les collectivités territoriales soient des petites féodalités soumises à des clans qui imposent leur loi dans le mépris et l’opacité; des Sétois·es de longue ou de fraîche date qui pensent que les communes peuvent être le creuset d’une démocratie plus directe, plus vivante, qui réconcilie les citoyen·nes avec la politique, celle qui consiste à imaginer dans sa ville les moyens de résister au changement climatique, aux inégalités sociales, à inventer plus collectivement d’autres manières de coexister en cogérant au service de tous notre île fragile et singulière.

Incarnation parmi d’autres de la Nouvelle Page pour Sète et ses valeurs de solidarité, de partage et d’écologie, Laura Seguin s’exprime elle aussi via les réseaux sociaux sur des sujets d’actualité tels que la canicule ou la maîtrise publique de la restauration collective pour les enfants et les personnes âgées. Au moins peut-elle s’appuyer sur la réalité de son action au sein du conseil municipal en tant que conseillère d’opposition. Déclarations, articles et même vidéos sortis des archives montrent la continuité et la ténacité de son engagement pour offrir une alternative à la gestion clanique et clinquante de la droite sortante. Les écologistes ne sont pas en reste, comme l’élu Laurent Hercé qui n’a pas faibli dans son engagement pour sortir la ville du tout-tourisme et du tout-bagnole et Sylvain Pastor qui a payé le prix fort, sa résistance avec Bancs Publics au chantier du parking Aristide Briand.

Toutes ces interventions sont issues du programme de la liste Alternative sétoise de 2020, aujourd’hui retravaillées, débattues, affinées par les citoyen·nes au sein des groupes thématiques en charge d’élaborer le programme 2026, tandis qu’une votation citoyenne est en préparation pour constituer dans le débat et la transparence une liste la plus représentative possible de la population qui veut pouvoir vivre dignement dans sa ville. Aux électeur·trices de s’immiscer sans plus attendre dans cette campagne d’un nouveau genre pour y faire entendre leurs idées et leurs espoirs.

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