Le Parlement européen a adopté, mardi, une vaste révision des règles encadrant le permis de conduire, pour renforcer la sécurité routière et tendre vers l’ambition “zéro mort sur les routes” d’ici 2050. Chaque année, près de 20 000 personnes perdent encore la vie sur les routes européennes.

La réforme introduit plusieurs nouveautés. L’examen du permis portera désormais sur les angles morts, les systèmes d’aide à la conduite ou encore les risques liés au téléphone portable. Les États membres devront aussi renforcer la formation à la sécurité des piétons, cyclistes et usagers vulnérables.

Autre changement : l’instauration d’une période probatoire d’au moins deux ans pour les jeunes conducteurs, assortie de sanctions plus strictes en cas d’infractions graves. Les jeunes de 17 ans pourront désormais conduire accompagnés avant d’obtenir leur permis définitif à 18 ans.

Côté validité, les permis pour voitures et motos resteront valables 15 ans, ceux des camions et bus cinq ans. Les États pourront imposer des visites médicales plus fréquentes aux conducteurs âgés.

Le texte officialise aussi l’arrivée du permis de conduire numérique, accessible sur smartphone, tout en garantissant la possibilité d’un format physique. Ce document deviendra progressivement la norme dans toute l’Union.

Enfin, les sanctions seront mieux coordonnées entre pays : les retraits ou suspensions de permis prononcés dans un État devront être reconnus partout ailleurs dans l’Union, afin de limiter l’impunité des conducteurs dangereux.

“C’est une avancée majeure pour la sécurité et la cohérence européennes”, a souligné la députée allemande Jutta Paulus (Verts). Les États membres disposent désormais de trois ans pour transposer ces nouvelles règles, applicables dès 2029.