Paris a fêté samedi 21 décembre sous les applaudissements et les slogans en faveur de Paul Watson, militant de la cause écologique et fondateur de l’ONG Sea Shepherd.
Libéré le 17 décembre après 149 jours de détention au Groenland, il a pris la parole place de la République, devant plusieurs centaines de soutiens. Depuis l’estrade, Paul Watson, s’est exprimé alternativement en français et en anglais, et il a dénoncé la persistance de la chasse baleinière illégale. « Nous avons envoyé un message très fort au Japon : le monde n’acceptera plus ces pratiques », a-t-il déclaré, en soulignant l’instrumentalisation des mécanismes d’Interpol contre les militants environnementaux.
L’arrestation du militant de 74 ans, survenue en juillet dans le port de Nuuk, au Groenland, découlait d’une notice rouge émise par le Japon en 2012. Il lui était reproché un incident remontant à 2010, au cours duquel une boule puante aurait blessé un marin japonais lors d’une action contre un baleinier. Finalement, le ministère danois de la Justice a refusé l’extradition, invoquant la prescription des faits et des incertitudes juridiques.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a rappelé le rôle essentiel de la France dans la défense des océans. « Avec la deuxième plus grande surface maritime mondiale, notre pays a une responsabilité énorme », a-t-elle affirmé. Elle a aussi appelé à en faire une « locomotive » dans ce domaine. Elle a également salué le soutien massif des Français : plus de 3 000 lettres de soutien envoyées depuis l’Hexagone ont accompagné Paul Watson en détention.
les batailles écologiques à venir
Les institutions françaises ont également marqué leur appui au militant. Paul Watson a été nommé citoyen d’honneur de Paris, et des villes comme Nice ou Saint-Ouen ont affiché son portrait en signe de solidarité. Un soutien qui marque une mobilisation croissante pour la protection des océans et contre les dérives judiciaires qui veulent anéantir le travail des activistes.
À Paris, Paul Watson n’a pas caché sa détermination à poursuivre son combat. « Ce n’est que le début », a-t-il conclu, galvanisant ses soutiens pour les batailles écologiques à venir.