Lundi 5 mai, les écologistes du Lunellois ont proposé une conférence-débat sur la situation en Palestine avec « la nécessité de soutenir les voix pour la paix, qu’elles viennent du côté palestinien ou israélien, » a souligné le député Les Écologistes de l’Hérault.
Une soirée importante sur ce territoire, animée par Guilhem Landier, archéologue et rédacteur pour plurielle info. Le député héraultais Jean-Louis Roumégas, de retour d’une mission parlementaire menée en janvier a offert toute l’authenticité de son immersion, à cette conférence-débat
Face à un public venu nombreux, l’élu écologiste a partagé un témoignage de terrain édifiant, nourri de visites à Jérusalem-Est, Hébron, Ramallah et Bethléem, et de rencontres avec des acteurs locaux, associatifs, journalistes, responsables de l’UNRWA* et habitant·es de camps de réfugiés.
Violations du droit international
Au fil de son récit, Jean-Louis Roumégas a évoqué une Cisjordanie morcelée par les colonies israéliennes, des infrastructures civiles détruites, des enfants emprisonnés dès 12 ans, ou encore l’attaque de bateaux humanitaires. Un constat grave, marqué par la montée en puissance des violations du droit international. « L’Europe doit tenir son rôle de garante de ce droit », a-t-il insisté, tout en saluant aussi le courage de jeunes Israéliens ayant refusé leur service militaire.
Guilhem Landier a rappelé que Gaza fut autrefois une terre d’échanges, qui devait pouvoir retrouver un chemin de paix. Une paix que cette réunion publique, à Lunel, a tenté de faire progresser, par le dialogue et l’information directe. Une initiative très appréciée par les participant·es, conscient·es de l’urgence à agir, même à des milliers de kilomètres.
[VIDEO] interview de Jean-Louis Roumégas, député Les Écologistes de l’Hérault :
Jean-Louis Roumégas : « Ce n’est pas des religions qui s’affrontent… c’est de la colonisation »
« Ce qu’on avait prédit, c’est le démantèlement de l’UNRWA », dénonce-t-il, et il rappelle que l’agence incarne « la mémoire de la spoliation des Palestiniens et leur droit au retour ». Pour lui, « le gouvernement d’extrême droite israélien profite du 7 octobre pour développer une politique de colonisation sans aucune limite ».
Jean-Louis Roumégas décrit « un territoire totalement emmuré, haché en petits morceaux » et redoute désormais « la conquête totale militaire de Gaza » dans la logique du plan Trump. « Si la communauté internationale ne réagit pas, non seulement on va assister à des massacres, mais on piétine le droit international. » Puis il explique : « Ce n’est pas des religions qui s’affrontent, c’est de la politique, c’est de la colonisation. Il faut parler de droit, de réalité. »