On n’ira pas tous au Valhalla

Tasiilaq Groenland - Photo - Barni One
Tasiilaq Groenland - Photo - Barni One

[BILLET] d’humeur et d’humour. Mieux vaut en rire ! Andrius Kubilius, le nouveau commissaire européen à la Défense, marchait d’un pas rapide et martial vers le bureau de la Présidente. Il trouva Ursula, livide, derrière son bureau.

— Cette fois, c’est la guerre, déclara-t-il d’un ton grave. Après  l’Ukraine, il veut annexer le Groenland. Vladimir ne recule devant rien !

— Vladimir ? Mais Andrius, il ne s’agit pas de Vladimir. C’est Donald !

— Donald ?

— Oui, Donald Trump. Il veut prendre possession du Groenland qui appartient au Danemark. C’est une atteinte à la souveraineté européenne !

— Mince, le patron de l’OTAN veut s’emparer d’un territoire de ses vassaux. Qu’est-ce qui lui prend ?

— La CIA lui a appris que le Groenland avait été colonisé par Érik le Rouge. Il en a conclu qu’il fallait libérer le pays du joug communiste.

— C’est un coup grave porté à  la cohésion de l’OTAN.

— L’OTAN appartient au passé, ricana Ursula. Elle eut un rire désabusé et lâcha : OTAN  en emporte le vent !

En France, Bruno Retailleau, le ministre qui ne savait plus trop distinguer l’Intérieur de l’Extérieur, ne l’entendait pas de cette oreille. Son heure de gloire était arrivée. Les « trumpettes » de la renommée  allaient sonner. À défaut d’une flotte de drakkars, il allait envoyer la BAC, avec la promesse pour ses troupes d’élite de gagner le Valhalla.

En gentleman, il informa de sa décision Donald Trump. Celui-ci lui répondit, avec l’élégance qui le caractérise : « I phoque you !» Outré, il appela son amie Brigitte Fardot qui l’avait accueilli chaleureusement dans son somptueux igloo de Saint-Tropez. Il est vrai qu’elle appréciait de longue date la compagnie de responsables de l’extrême-droite. Glacée jusqu’au sang quand elle apprit la réponse laconique du nouvel hôte de la Maison-Blanche, elle soupira dans un sanglot : « non, par pitié, épargnez  les phoques ! »

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