Nouvelles Pages Pour Sète : l’équipe de Laura Seguin se renforce

Brigitte Ferrand, Silvain Pastor, Laura Seguin, Emmanuel Begou, Chantal Boller - Photo - IG _ PLURIELLE INFO
Brigitte Ferrand, Silvain Pastor, Laura Seguin, Emmanuel Begou, Chantal Boller - Photo - IG _ PLURIELLE INFO

Légitimée comme tête de liste, la conseillère municipale et communautaire Laura Seguin a présenté mercredi devant la presse la nouvelle vague de candidat·es de sa liste « Nouvelles Pages pour Sète », marquant une nouvelle étape de la campagne.

Après l’officialisation de l’apport de trois partis politiques (LFI, Les Ecologistes, PCF) la « Nouvelle Page pour Sète » s’est mise au pluriel, un nouveau logo a été présenté pour cette liste estampillée « L’union Citoyenne de gauche et écologiste » et un local de campagne s’est ouvert rue Paul Valéry.

Une liste encore ouverte qui veut retrouver la dynamique d’un « Nouveau Front Populaire »

Tel un maire faisant l’appel des membres du conseil en début de séance, Laura Seguin a annoncé les noms des 19 candidat·es* déjà retenue·s par la votation citoyenne, puis a ensuite invité les représentant·es des partis à déclarer chacun leurs trois premier·es candidat•es : Chantal Boller, Nathalie Gillet et Ghyslaine Gelys pour la France Insoumise; Françoise Alamartine, Laurent Hercé (conseiller municipal d’opposition) et Silvain Pastor (ancien conseiller régional) pour les Ecologistes; Gabriel Blasco (conseiller départemental,) Cathy Cavaillé et Jean-Claude Reilles pour le PCF; Caty Ciancilla pour le Parti Animaliste.

Parmi les candidates citoyennes, deux femmes qui jouent un rôle moteur dans la dynamique de construction de l’union sont membres d’un parti « social démocrate » qui n’a pas souhaité apporter officiellement son soutien à la liste, mais a laissé libres ses adhérent•es d’y participer, ce que Brigitte Ferrand a tenu à souligner.

La liste sera complétée par une 3e et dernière votation qui se déroulera le samedi 22 novembre prochain avec les dernières candidatures des partis. Si la participation à la votation citoyenne n’a pas augmenté entre la 1ère et la seconde votation, Laura Seguin constate toutefois que ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui se sont déplacées et qu’en tout état de cause, elle est «un outil de mobilisation » et un support de discussion avec des électeur·trices encore éloigné·es de l’enjeu municipal.

Silvain Pastor a rappelé, comme lors de la première conférence de presse de la liste, que la porte restait toujours ouverte aux organisations, partis, associations, collectifs, qui souhaiteraient contribuer à écrire ces Nouvelles Pages pour Sète. Ancien candidat Nupes puis NFP aux deux dernières élections législatives, Gabriel Blasco veut inciter tous ces électeur·trices qui se sont mobilisé·es en juin 2024 à rejoindre la dynamique de Nouvelles Pages qui peut être, « comme le fut le Nouveau Front Populaire, leur « maison commune » ».

Face aux défis climatiques : reprendre la main sur les choix et les biens communs

Plusieurs candidat·es ont exposé ensuite les grands axes du programme et les modalités de sa construction. Pas question bien sûr de tout dévoiler tant que les groupes de travail thématiques n’ont pas rendu leurs conclusions, d’autant que plusieurs dispositifs de concertation sont expérimentés : déambulations de quartier, débats sur des questions précises, comme cela fut organisé sur l’économie sociale et solidaire ou sur la gratuité des transports ou encore, ce jeudi 13, sur l’avenir de la place Aristide Briand. D’autres rencontres auront lieu sur la culture, le logement ou sur la sécurité…

Mais le ton est donné avec une concordance de tout·es dans les objectifs généraux : rendre la ville vivable avant de la rendre « attractive » et surtout reprendre la maîtrise des biens communs, chacun selon sa partition. Pour Silvain Pastor, dans le cadre d’un retour souhaité à « une gestion sobre et responsable », il s’agit par exemple de « s’attaquer aux satellites de l’agglomération », c’est à dire, les sociétés d’économie mixte, principalement la SPLBT qu’il propose de dissoudre. Pour Gabriel Blasco, il faut lancer « un vaste plan de retour en régie publique » de tout ce qui peut l’être, ce qui représenterait non seulement une source d’économie et une meilleure maîtrise des choix, mais aussi un moyen d’intégrer à leur gestion les salariés et les usagers. Bref, un nouveau mode de gestion et de gouvernance des services publics est souhaité pour réparer le quart de siècle de la gestion Commeinhes caractérisée par la privatisation de la plupart des services.

Pour Laura Seguin invitant à « imaginer la ville de demain » comme pour Brigitte Ferrand qui rapporte les travaux du groupe de travail qu’elle anime , il s’agit de réparer et de construire la ville en tenant compte des grands défis : l’élévation des températures, le recul du trait de côte, la rareté des réserves foncières. Priorité doit être donnée à diminuer la circulation automobile, à préférer les rénovations de logements aux nouvelles constructions – et pour tous les logements, privilégier les résidences principales – , à multiplier les espaces verts avec l’objectif de garantir des cheminements ombragés, à favoriser l’activité bleue, les métiers liés à la mer, les formations et les emplois non délocalisables…

La « loi du marché » à Sète, c’est toujours plus de spéculation immobilière, de locations saisonnières, d’activités polluantes ou de zones commerciales. La ville et l’agglo doivent reprendre la main sur des équilibres vitaux à préserver sur le plan social et environnemental, par leurs documents réglementaires et leurs choix de « ménagement du territoire » comme l’a formulé Silvain Pastor.

Sécurité, culture : L’humain d’abord

C’est à Chantal Boller qu’il est revenu de parler de sécurité, sujet de prédilection de certains médias en charge de répandre la peur sur le pays. Prenant le contre-pied des discours ambiants, elle relève que Sète n’est statistiquement pas une ville dangereuse même si le sentiment d’insécurité peut y être fort. Manifestement, le choix du tout sécuritaire qui s’est traduit par une sur dotation en caméras de surveillance chèrement payée n’a pas fait ses preuves en termes de tranquillité publique. Il faudra réorienter les missions de la police municipale vers plus de proximité, et de développer, par des dispositifs spécifiques adaptés, la prévention, la médiation sociale et les soins pour répondre aux problématiques fortes d’occupation de l’espace public par des personnes extrêmement précarisées, souvent sans domicile fixe, avec des problèmes d’addiction.

La ville a un grand rôle à jouer pour coordonner les actions des polices nationale et municipale avec tous les acteurs sociaux, éducatifs, associatifs à l’écoute des habitant·es afin d’apporter des réponses quartier par quartier dont certains pourraient être dotés de « régies de quartier » qui allient emploi, insertion et intervention sur son environnement. « C’est l’humain d’abord », conclue Laura Seguin qui valide la démarche.

Emmanuel Begou a ensuite développé un plaidoyer pour la culture populaire et accessible à tous, dans tous les domaines et tous les quartiers, s’appuyant sur la dynamique artistique de la ville et ses traditions toujours vivantes. « La culture n’est pas un luxe, c’est un ciment social » qu’il faut s’attacher à démocratiser.

Un vivifiant exercice de démocratie

L’appel lancé au printemps 2024 par Laura Seguin et Véronique Calueba pour préparer « l’après-Commeinhes » était un pari risqué en ce qu’il empruntait des chemins incertains, dans un contexte national chaotique pour les alliances à gauche et une apparente défection citoyenne vis-à-vis de la politique. Dans cette démarche de co-construction entre des personnes venues d’horizons très divers, les échanges peuvent être vifs, contradictoires et foisonnants, passionnés, mais passionnants, et surtout pas toujours faciles à trancher. Un vivifiant exercice de démocratie en somme qui pourrait bien accoucher d’un programme ambitieux et d’une équipe hyper formée à la confrontation des idées, prête à réaliser sa promesse participative.

Les 19 premier·es élu•es à la votation citoyenne : Emmanuel Begou, Louis Belot, Florian Britto, Véronique Calueba, Régis Catinaud, Pierre Confavreux, Christian Couderc, Hassan Daoudi, Anne-Lise Deblic, Omar Douich, Pauline Dulaurier, Brigitte Ferrand, Nathalie Larchet, Céline Marival, Nicole Martelly, Véronique Mauroy, Stella Morenas, Jean-Pierre Villedieu et Olga Wenger.

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