Nathalie Oziol interpelle Michel Barnier sur les coupes budgétaires qui vont affecter Montpellier et sa métropole

Nathalie Oziol députée LFI / NPF de l'Hérault - Photo PLURIELLE INFO
Nathalie Oziol députée LFI / NPF de l'Hérault - Photo PLURIELLE INFO

Pour la députée LFI/NFP de l’Hérault, 20 millions d’euros en moins pour Montpellier et sa métropole, c’est non ! Dans une lettre adressée au Premier ministre Michel Barnier, Nathalie Oziol, lance un appel concernant le projet de Loi de Finances pour 2025.

Un prélèvement de 5 milliards d’euros

PLF 2025, ce texte prévoit un prélèvement de 5 milliards d’euros sur les recettes des collectivités territoriales, et il menace directement les capacités des communes et métropoles à répondre aux besoins fondamentaux de leurs habitants.

Un impact majeur pour Montpellier et sa métropole

Selon une simulation réalisée par Intercommunalités de France, la commune de Montpellier serait privée de 7,38 millions d’euros, tandis que la Métropole Montpellier Méditerranée verrait ses recettes diminuer de 13,41 millions d’euros. Pour Nathalie Oziol, l’amputation de ces montants importants pourrait « avoir de très graves conséquences sur les citoyennes et les citoyens de Montpellier et de la métropole. »

Dans un contexte social déjà tendu, Montpellier figure parmi les villes les plus fragilisées de France : 28 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté, et le taux de chômage des 15-64 ans atteint 18,9 %. La députée rappelle que la ville occupait, en 2022, la 6e place parmi les communes françaises les plus touchées par la pauvreté, selon les données de l’Observatoire des inégalités. « La réduction des moyens des collectivités territoriales compromet notre capacité à répondre aux besoins des habitantes et des habitants, et risque d’aggraver leur situation », écrit-elle.

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Services publics et transitions écologiques en danger

Les coupes budgétaires envisagées dans ce projet de loi toucheraient de nombreux services publics. Nathalie Oziol souligne que des aides financières en faveur du logement social, la gestion d’équipements culturels et sportifs, ainsi que des programmes tels que la réhabilitation de l’habitat insalubre et la protection de l’environnement seraient fortement compromis. Des services de proximité, comme les piscines municipales et les médiathèques, ne seraient pas épargnés. Mais outre ce prélèvement sur les recettes des collectivités, la députée s’inquiète également des diminutions de budget prévues pour les opérateurs de l’État et du Fonds vert, un outil essentiel pour les transitions écologiques des territoires.

Un appel à des alternatives budgétaires

Face à ces coupes sévères, Nathalie Oziol plaide pour que le gouvernement renonce à ces prélèvements, et propose des alternatives pour équilibrer les finances de l’État sans affecter les citoyennes et citoyens les plus vulnérables. Parmi les solutions évoquées, la députée souligne les amendements adoptés récemment par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Ceux-ci permettraient aux collectivités de majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. De plus, elle préconise la revalorisation de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) à hauteur de l’inflation en 2025 (1,8 %), une mesure qui permettrait de maintenir le soutien financier indispensable aux collectivités.

Pour Nathalie Oziol, il est inconcevable que l’effort budgétaire du gouvernement se fasse au détriment des services de proximité et des citoyens les plus fragiles. Elle interpelle donc directement le Premier ministre en demandant que son gouvernement revoie sa copie et explore des solutions fiscales plus justes et équilibrées. De nombreuses collectivités dénoncent depuis plusieurs années la baisse des dotations de l’État, qui les empêche de mener à bien leurs projets d’investissement et de maintenir des services publics de qualité.

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