Municipales 2026 : Louis Boyard appelle les jeunes montpelliérain·es à « faire sauter » Michaël Delafosse

Louis Boyard député du Val-de-Marne Montpellier mars 2025 - Photo - Kilmaya Le Jeune
Louis Boyard député du Val-de-Marne Montpellier mars 2025 - Photo - Kilmaya Le Jeune

Environ 400 jeunes étaient réunis jeudi 6 mars en fin d’après-midi à l’amphithéâtre Forcrand du campus Boutonnet, rattaché à l’Université Paul-Valéry. Au programme, une conférence au sujet de l’engagement des jeunes en politique à tous les niveaux et en prime, le député-icône Louis Boyard.

L’élu du Val-de-Marne, âgé de 24 ans, a déclamé pendant approximativement une heure son discours du haut de son expérience de jeune député : « quand je suis arrivé [à l’Assemblée nationale, NDLR], je me suis dit que je n’avais rien à faire ici. » Il explique ensuite qu’à ce moment précis, il a fait face à deux choix, « rester docile et peu vindicatif face aux institutions » ou bien « faire de la politique autrement en cassant les codes ».

Nouveau style en politique

C’est bien évidemment la deuxième voie qui fut et continue d’être la sienne. On pense, bien sûr, à ses nombreux buzz sur les réseaux sociaux qui reflètent la nouvelle manière de faire de la politique au XIXe siècle, dont il a avec son équipe peaufiné le style. À ce sujet, il explique toutefois qu’il a « une part de responsabilité » dans la simplification du débat public et, ainsi, qu’il réfléchit à construire des formats aux argumentaires plus longs et complexes, mais toujours sur les réseaux sociaux.

Après avoir évoqué la situation politique nationale, ce sont les enjeux de la jeunesse qui ont été abordés par Louis Boyard, sous les applaudissements fournis et continus du public. La précarité étudiante qu’elle soit alimentaire ou au niveau du logement, la sélection sociale à l’université et plus globalement le manque de financement dans les politiques concernant les jeunesses.

« On aurait dit que je me présentais à la mairie de Paris ! »

Louis Boyard est revenu sur la campagne de janvier dernier qui fut « intense » pour lui et ses équipes tant elle a suscité une médiatisation d’ampleur nationale, « on aurait dit que je me présentais à la mairie de Paris ! » En effet, il arbore depuis peu une nouvelle casquette, celle d’élu municipal à Villeneuve-Saint-Georges où des élections anticipées ont eu lieu les 26 janvier et 2 février 2025. L’élu prend l’exemple de cette campagne pour affirmer que les vieux appareils politiques comme ceux du Parti Socialiste ou du Parti Communiste Français ne sont « plus connectés aux réalités quotidiennes » et suscitent, selon lui, « un rejet de plus en plus fort de la part de l’électorat populaire ».

« Faire sauter » Delafosse

Concernant Michaël Delafosse, maire de Montpellier et partisan de la ligne la plus droitière du PS, il appelle les jeunes montpelliérains à « le faire sauter » lors des prochaines élections municipales prévues au printemps 2026, ce qui n’a pas manqué d’enthousiasmer l’auditoire.

S’en est suivie la prise de parole de Nathalie Oziol, députée de la deuxième circonscription de l’Hérault, qui a qualifié la campagne municipale de Louis Boyard d’inspirante, car « elle a permis à la jeunesse et aux quartiers populaires de s’impliquer en politique ». Ce qui s’est concrétisé pour elle par un résultat encourageant pour La France insoumise, en effet, la liste portée par Louis Boyard a placé la gauche dix points plus haut qu’en 2020 aux dernières élections municipales dans la commune la plus pauvre du Val-de-Marne.

La députée de Montpellier est par ailleurs revenue sur la jeunesse à Montpellier où 1 habitant.e sur 5 est un.e étudiant.e, « c’est la ville où ils passent le plus de temps : il y a un intérêt à peser dans les choix politiques que ce soit pour les questions de logements étudiants, de transport, et c’est pour cela qu’il faut s’inscrire sur les listes électorales ». Les jeunes joueront un rôle crucial à Montpellier lors du prochain scrutin, tant en dehors que dans l’isoloir.

La conférence s’est achevée sur une série de questions réponses, puis par une longue file d’attente pour pouvoir glisser un mot ou prendre un selfie avec l’un des plus jeunes députés de l’histoire de la Ve République.

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