Pendant plus de six mois, Le Poing a dû batailler pour obtenir des documents comptables que la Ville et la Métropole de Montpellier rechignaient à transmettre.
Motif : les millions d’euros versés à la presse locale entre 2020 et 2024. Officiellement, il s’agit de publicité institutionnelle ou de partenariats. En réalité, ces aides bénéficient surtout aux titres les plus complaisants avec le pouvoir, explique le journaliste Élian Barascud. Midi Libre capte à lui seul plus de 3,1 millions d’euros. La Gazette, Le Métropolitain via 7Officiel, Claap ou ViaOccitanie sont aussi très bien dotés, les chiffres sont à découvrir dans l’article du Poing, Montpellier : quand l’argent public achète une presse locale aux ordres
Pourquoi un tel soutien public à des médias souvent peu critiques, alors même que la Ville édite déjà son propre journal de communication à 850 000 € par an avec un maire au poste de directeur de la publication ? Derrière l’alibi de « l’information de proximité », une connivence assumée entre élus et éditeurs, note le journaliste. Le Poing lève le voile sur un système où l’argent public arrose une presse au garde-à-vous.
Dés la sortie de l’article, Rémi Gaillard a réagi « j’apprends aujourd’hui que mon interview dans le mouvement info a contribué à la fin du média, simplement parce que j’y critiquais Michaël Delafosse. » Il propose pour 2026 de soutenir les médias indépendants. La rédaction de Plurielle vous propose elle : un replay de l’émission avec Rémi Gaillard. (Interview réalisée le vendredi 4 septembre 2020)
