Février, les jeunes insoumis de Montpellier ont mené une série d’actions solidaires pour soutenir les plus démunis. Ils ont organisé une collecte de produits de première nécessité devant une grande surface de la Pompignane.
Cette initiative, bien que rarement médiatisée, revêt une importance particulière dans une ville où 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté selon les chiffres de l’INSEE. À 16h30, les militant·es se sont réparti·es en deux groupes aux entrées et sorties du magasin, distribuant des tracts listant les produits prioritaires. Nath, l’une des militantes, a expliqué aux clients : « on organise une collecte des produits de première nécessité. Si jamais vous pouvez donner quelque chose, ce serait vraiment super ! » Les client·es, sensibles à cette démarche et à une réalité toujours plus visible dans leur quotidien, ont répondu positivement. À 18h, les jeunes insoumis avaient récolté plusieurs sacs remplis de conserves, pâtes, dentifrices et autres produits essentiels, destination les restos du cœur.
Une démarche politique, pour organiser une solidarité de classe
Pour ces militant·es, cette action dépasse le simple acte de charité. Elle s’inscrit dans une démarche politique qui doit faire face à l’urgence d’une souffrance quotidienne. Objectif : organiser une solidarité de classe avec ceux qui peinent à accéder à des besoins fondamentaux. La précarité alimentaire augmente, l’accès à la nourriture et aux produits d’hygiène doit devenir possible pour de nombreuses populations vulnérables : étudiants, personnes âgées, sans-abri et migrants.
10 tonnes de produits de première nécessité
Les jeunes insoumis sont déterminés à agir concrètement pour y remédier. La mobilisation du 15 février s’inscrit dans une série d’initiatives similaires menées par les insoumis à travers la France. En septembre 2023, plus de 200 collectes ont été organisées, permettant de récolter environ 10 tonnes de produits de première nécessité. Ces actions qui se poursuivront tout au long de l’année en cours témoignent d’une volonté croissante de la part des militant·es de répondre aux besoins immédiats des populations tout en dénonçant les inégalités sociales persistantes ou entretenues par un gouvernement volontairement aveugle à la réalité des territoires.
À Montpellier, des dispositifs tels que la distribution de produits alimentaires et d’hygiène par le Crous viennent également en aide aux étudiants en difficulté. Ces initiatives, qu’elles soient institutionnelles ou citoyennes, participent à une prise de conscience collective face à l’urgence sociale et la nécessité d’une solidarité active.
Précarité dans la ville de Montpellier, les jeunes insoumis sont dans l’action pour pallier les insuffisances du système, dans une société où près d’un habitant sur trois vit sous le seuil de pauvreté, et depuis que Macron est à l’Élysée, 2,5 millions de personnes supplémentaires sont contraintes de recourir à l’aide alimentaire.