Le gouvernement Barnier a annoncé vouloir faire des économies en durcissant les conditions de congés maladie des fonctionnaires. Dès 2025, les agents publics ne seraient plus rémunérés pour les 3 premiers jours d’absence pour maladie, et leur rémunération serait plafonnée à 90 % de leur traitement au-delà de cette période.
Ces mesures seront déposées en amendement au projet de loi de finances, et inviteront à des débats houleux, le 5 novembre à l’Assemblée.
Le gouvernement justifie ce choix par la hausse de l’absentéisme dans la fonction publique, évaluée à 77 millions de jours en 2022, contre 43 millions en 2014. Pour Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, il s’agit d’aligner le secteur public sur certaines pratiques du privé, générant ainsi 1,2 milliard d’euros d’économies. À gauche, syndicats et partis dénoncent une « stigmatisation » des agents publics. Christian Grolier de FO parle d’un « scandale sans précédent », tandis que la CGT et la CFDT pointent l’injustice d’une telle réforme, qui néglige les accords du secteur privé.
Parmi les autres coupes budgétaires, l’aide publique aux pays en voie de développement subira une réduction additionnelle de 641 millions d’euros, faisant chuter son budget de 30 % en un an. Des économies de 55 millions sont également prévues dans le domaine culturel, tandis que des coupes de 300 millions d’euros affecteront les subventions aux véhicules électriques.
Cet absentéisme coûte 15 milliards d’€. Nous devons agir.
C’est le sens de ces mesures d’alignement sur le privé :
👉 Passer le nombre de jours de carence d’un à trois.
👉 Limiter les remboursements des arrêts maladie à 90%.🚀Concrètement, c’est 1,2 milliard d’€ d’économisé. pic.twitter.com/EU8dMC8yQg
— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) October 27, 2024
