Lundi 9 juin au soir, une centaine de personnes se sont réunies au parc Jean Hugo à l’appel de la CGT, du MRAP, de La France insoumise, des écologistes et du Parti communiste, pour exprimer leur solidarité avec la population de Gaza et dénoncer les violations du droit international par l’armée israélienne.
Ce rassemblement à Lunel s’inscrit dans un contexte international marqué par l’arraisonnement du navire humanitaire Madleen, qui transportait notamment Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI Rima Hassan, intercepté dans les eaux internationales alors qu’il tentait de briser le blocus de Gaza.
« Nous sommes en faillite morale face à un peuple qui meurt de faim »
Plusieurs prises de parole ont rythmé la soirée. Dominique Alcalde, militante insoumise, a rappelé la gravité des faits : « arrestations dans les eaux internationales, entraves à l’aide humanitaire, déplacements forcés de population… l’État d’Israël viole le droit international sous le regard complice de la communauté internationale ».
Paul Muraille, intervenant au nom du groupe local Les Écologistes, a appelé les participants à interpeller leurs élus : « Il faut que nos municipalités prennent position, que la solidarité avec Gaza se manifeste aussi ici, dans le Lunellois. » Il a par ailleurs dénoncé le double standard en matière de mobilisation : « Pour l’Ukraine, les dons et les actions sont constants. Pour Gaza ou le Soudan, c’est le silence. » Il affirme : « nous sommes en faillite morale face à un peuple qui meurt de faim. »
François Got, du MRAP, a pour sa part évoqué la reconnaissance tant attendue de l’État palestinien. Il a rappelé l’engagement de longue date du président Macron à cet égard, il a dénoncé ses conditions restrictives : « c’est le seul peuple à qui l’on demande d’assurer la sécurité de son oppresseur. »
Lundi 16 juin
Au-delà de l’indignation, les organisateurs veulent inscrire cette mobilisation dans la durée. Un nouveau rassemblement est prévu, lundi 16 juin, à la veille de l’ouverture d’une conférence internationale à New York sur la paix au Proche-Orient. Coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, cette initiative pourrait raviver les discussions autour de la solution à deux États, au point mort depuis des années.
