Scène étonnante à Montpellier ce vendredi 18 juillet. La façade de la permanence parlementaire de Jean-Louis Roumégas, député écologiste de l’Hérault, a été recouverte de fumier, d’œufs et d’abats d’animaux. Signée de la Coordination rurale 34.
L’action s’accompagnait d’une banderole explicite : « Rien à péter », en écho à une phrase prononcée par la députée écologiste Sandrine Rousseau sur la loi Duplomb qui disait exactement ceci : « j’en ai rien à péter de leur rentabilité… c’est pas le sujet ! La rentabilité de l’agriculture par des produits chimiques au détriment des sols de la biodiversité et de notre santé, c’est pas de la rentabilité, c’est de l’argent sale ! »
Concernant la loi dite Duplomp, ce texte très problématique pour la santé des français·es, récemment adopté à l’Assemblée, il est fait uniquement pour assouplir certaines normes environnementales au nom de la compétitivité agricole. Jean-Louis Roumégas s’y est opposé.
« L’œuf, ça colle. Avec le fumier et les abats, l’odeur est tenace », a-t-il partagé sur le réseau X, dénonçant un « vandalisme minable. »
Fumier, œufs et abats d’animaux sur la façade de ma permanence
Les auteurs de ce vandalisme minable sont complètement à côté de la plaque.
Je continuerai à défendre le consommateur qui veut manger sainement et les paysans qui ont droit à un revenu décent.#agriculteurs pic.twitter.com/zhCm1kiGv9
— Jean-Louis Roumégas – Député (34)🌻 (@jlroumegas) July 18, 2025
Il assure qu’il ne portera pas plainte. Ironie de la situation : l’élu affirme avoir reçu à deux reprises des représentants de la Coordination rurale cette année et n’avoir jamais refusé le dialogue. Il s’étonne donc de cette attaque, qu’il juge « totalement à côté de la plaque ». Jean-Louis Roumégas rappelle son engagement en faveur d’une agriculture durable et d’un revenu digne pour les paysans. « Je refuse les accords de libre-échange, je demande des normes équitables pour les produits importés et des prix justes imposés aux grandes surfaces », défend-il, puis il s’étonne : « apparemment, certains préfèrent rester dans le camp de l’agro-industrie, des pesticides et du libre-échange. »
Alors que les tensions autour du texte ne faiblissent pas, Jean-Louis Roumégas appelle les citoyens à signer massivement la pétition contre la loi Duplomb. Une façon de rappeler que l’issue du débat ne se jouera pas à coups de fumier, mais dans le débat et l’intelligence collective pour un avenir sans effondrement.
