Depuis sa publication au Journal officiel du 3 avril 2025, l’annonce de la demande de permis exclusif de recherches de lithium sur 22 communes du Cœur d’Hérault, à l’initiative de la société norvégienne Transition Elements AS, ne cesse de faire réagir.
Superficie : 218 km², ce projet de prospection minière baptisé « permis de Lodève » soulève de vraies inquiétudes chez Les Écologistes Vallée de l’Hérault et du Lodévois-Larzac, qui demandent des garanties environnementales et démocratiques strictes avant toute avancée.
Dans un entretien, Élisabeth Jaune responsable écologiste précise : « Nous ne sommes pas opposés par principe à la relocalisation de la production de lithium, mais nous exigeons des garanties strictes sur la préservation de l’eau, de la biodiversité et la santé des habitants. »
Transition Elements AS, basée à Asker en Norvège
La société Transition Elements AS, basée à Asker en Norvège, a déposé sa demande le 26 octobre 2023. Le périmètre concerné traverse des paysages emblématiques de l’Hérault, de Lodève à Clermont-l’Hérault, en passant par Mourèze, Octon, Lunas-Les-Châteaux ou encore Bédarieux.
Mais les enjeux écologiques dominent les préoccupations. Élisabeth Jaune, rappelle que « la transition énergétique impose de nouveaux besoins en matériaux stratégiques », mais qu’elle ne saurait justifier de nouveaux dégâts environnementaux.
« Le territoire du Cœur d’Hérault est reconnu pour la richesse de ses paysages, la fragilité de ses ressources en eau et la biodiversité de ses milieux naturels. Nous ne pouvons accepter que ces atouts soient sacrifiés pour une industrie extractive dont les impacts seront nécessairement majeurs », déclare la secrétaire du groupe local Les Écologistes.
Appel à la transparence et à la démocratie locale
Elle insiste sur la nécessité d’un débat démocratique autour du projet : « Nous demandons la transparence totale sur les études d’impact, la gestion des déchets, et la possibilité d’un référendum local. La transition écologique ne doit pas reproduire les logiques extractivistes du passé. »
Le groupe appelle donc les habitants, les élus locaux et les associations à la vigilance et à la mobilisation. « Nous invitons toutes celles et ceux qui souhaitent s’engager pour un avenir durable à nous rejoindre lors de nos réunions mensuelles », conclut-elle.
Une écologie enracinée dans les territoires
Le groupe Les Écologistes Vallée de l’Hérault et du Lodévois-Larzac s’inscrit dans une démarche d’écologie populaire, accessible et rurale. Son objectif : défendre les ressources naturelles, protéger les équilibres écologiques locaux et exiger que chaque projet d’aménagement soit soumis à une réelle concertation publique.
L’affaire du « permis de Lodève » a toute les chances de devenir un cas d’école : celui d’un territoire convoité pour ses sous-sols, mais déterminé à défendre sa biodiversité, ses nappes phréatiques et sa démocratie locale.
