L’humanité prise en otage

La Maison-Blanche à Washington DC - Photo - DR Praya B
La Maison-Blanche à Washington DC - Photo - DR Praya B

Avec son nouveau mandat tout neuf, Trump veut imposer sa loi. Il veut prendre le monde entier en otage. Il veut le nettoyage ethnique de Gaza, il veut contrôler le canal de Panama, forcer le Canada à intégrer les États-Unis et annexer le Groenland.

Il impose à ses vassaux occidentaux une dispendieuse et dangereuse course aux armements. Il met en péril la paix mondiale. Le droit lui importe peu. Il a signé le 6 février un décret interdisant l’entrée aux États-Unis aux membres de la Cour Internationale de Justice. Il leur reproche « d’avoir engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et son proche allié Israël ». Ce décret infâme, qui bafoue le droit international, a évidemment suscité la colère de l’institution juridique. De facto, il absout et encourage toutes les exactions, tous les crimes de guerre.

Droit du sol ?

Un droit fondamental est refusé aux Palestiniens : celui du droit du sol. Les sionistes lui opposent le droit divin et le droit du plus fort. Ce sont les derniers colonisateurs de la planète. Le monde occidental leur pardonne très volontiers. Il faut dire que le colonialisme, il le connaît sur le bout des doigts. Il l’a pratiqué avec zèle des siècles durant.
Aucun continent n’a échappé à sa convoitise. Les puissances coloniales se sont tout accaparé : les Amériques du Nord et du Sud, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie. C’est dire combien le droit du sol pour les populations autochtones n’était pas – doux euphémisme – leur tasse de thé.

Les nouvelles fortifications

Aujourd’hui les empires coloniaux d’hier, et Israël aujourd’hui, construisent des murs pour empêcher l’immigration comme jadis les empires romain et chinois ont élevé qui, des fortifications le long du Rhin et du Danube, qui, la Grande Muraille pour se protéger des invasions barbares.

Aujourd’hui, François Bayrou, Premier ministre, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ne parlent plus d’invasion, mais de « submersion » ou, comme Éric Zemmour et consorts, de « grand remplacement ».
Toutefois, le propos mérite d’être nuancé. Tous les étrangers ne sont pas montrés à l’index. Si l’immigré est blond, aux yeux bleus et de religion chrétienne, il est accueilli sans problème. Par contre, s’il est noir, basané et, comble d’horreur, musulman, il constitue alors une menace terrible pour LA civilisation. En vérité, tout cela pue l’intolérance et le racisme.

Oui, quoi de plus terrifiant que de voir aujourd’hui l’humanité tout entière prise en otage ! Le libertarisme économique et son corollaire politique, le fascisme, remettent tout en cause : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les acquis sociaux, la démocratie, la diplomatie, l’environnement et la préservation des ressources naturelles … C’est l’avènement de l’autoritarisme, de la force brutale.

Pourtant, sur ce grain de poussière qu’est la Terre dans l’immensité infinie de l’univers, sur cette planète, si fragile, si menacée par la bêtise et la vénalité sans fin de quelques milliardaires, ne serait-il pas normal que tous les êtres humains, respectueux et riches de leurs différences, mais aussi de leurs savoirs communs, vivent en paix ? Enfin et pour toujours. Œuvrons en ce sens !

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