À l’approche des fêtes de fin d’année et de la commercialisation des coquillages, VEOLIA qui détient 97% de SUEZ assure veiller à la santé publique et à l’activité commerciale des bassins conchylicoles de notre pays.
Dans un communiqué daté du 20 novembre, VEOLIA propose la mise en place d’un « système innovant pour anticiper les crises sanitaires, puis économiques, afin de détecter la présence du « norovirus » dans les huîtres, des bassins conchylicoles français (façades Atlantique, Manche, Méditerranée) ».
VEOLIA est-il sérieux ? Il feint d’ignorer qu’il existe déjà de nombreux moyens pour détecter le « norovirus », en particulier sous la responsabilité de l’IFREMER et des services sanitaires de l’État. Ce coup de communication vise surtout à déresponsabiliser VEOLIA et son enfant légitime SUEZ, de leur incapacité à honorer leurs engagements auprès des collectivités territoriales qui leur ont délégué le traitement des eaux usées. Pour rappel, les missions de santé publique sont sous la responsabilité de l’État , de ses services et de l’Agence Régionale de Santé (l’ARS).
La situation sur le bassin de Thau
Or depuis des années, nous constatons sur le Bassin de Thau, les insuffisances du traitement des eaux usées par les communes et leurs délégataires VEOLIA et SUEZ. C’est la raison pour laquelle nous demandons la dénonciation des contrats juteux de délégation de service public, plus de 250 millions d’euros pour Thau Maritima (SUEZ France) et la maison mère VEOLIA, contractés pour les communes de Sète Agglopôle Méditerranée.
Pour éviter les crises sanitaires du bassin de Thau, il est obligatoire de mettre fin aux plus de 40 kilomètres de réseaux unitaires où se mélangent eaux pluviales et eaux usées, et de moderniser l’ensemble des réseaux d’eaux usées : En 2024 aucun des objectifs dans ce domaine n’est atteint.
Rien ne sert de vouloir anticiper une crise sanitaire si les délégataires de service public en sont eux-mêmes à l’origine par leur incapacité à entretenir et à moderniser les réseaux de traitement des eaux usées.
L’étude comparative de l’eau potable de l’année 2023, entre SEMOP de Sète, concession de service SAEP Frontignan, et Régie publique de Mèze, démontre l’efficience de la régie publique (performances des réseaux et rendements, travaux de renouvellement du réseau, prix du service et qualité de l’eau distribuée…), par rapport aux deux délégataires SUEZ France et VEOLIA.
Un besoin de sécurité accrue en matière de santé publique
Nous avons besoin d’actes qui permettent une sécurité accrue en matière de santé publique pour l’ensemble de la population. La crise économique de la filière conchylicole est la conséquence d’une crise sanitaire.
Le comité des usagers du bassin de Thau du cycle de l’Eau réitère sa demande d’une enquête parlementaire concernant les crises sanitaires du Bassin de Thau des mois de décembre 2022 et 2023, rejets dans le milieu naturel d’eaux usées non traitées. Ces rejets d’eaux usées non traitées ont été à l’origine de la crise économique connue par les conchyliculteurs.
