La paix ne viendra pas d’en haut

Fos-sur-Mer Dockers - Photo - LAB_ PLURIELLE INFO
Fos-sur-Mer Dockers - Photo - LAB_ PLURIELLE INFO

Il faut toujours dire haut et fort ce que trop de gouvernements taisent, ce que trop de médias relativisent, ce que trop de consciences refusent encore d’affronter : à Gaza, un génocide est en cours.

Pendant que 90 % de la population palestinienne subit la famine selon les Nations unies, pendant que les bombes dévastent les hôpitaux, les écoles, les lieux de vie, certaines mains bloquent sciemment l’aide humanitaire. Des camions, rares, porteurs de soins et de pain, empêchés d’entrer par des groupes extrémistes.

Ouverture d’une enquête pour complicité de génocide

Aujourd’hui, grâce à la plainte déposée par l’Union juive française pour la paix, par des familles gazaouies brisées, la justice française a enfin ouvert une enquête pour complicité de génocide, incitation au génocide et crimes contre l’humanité, visant des Franco-Israéliens impliqués dans le blocage de cette aide vitale. C’est une avancée. Mais ce n’est qu’un premier pas. Car il ne suffit pas de désigner quelques boucs émissaires binationaux. Ce n’est pas quelques activistes d’extrême droite qui affament Gaza : c’est un système, un appareil d’État, un réseau international de complicités diplomatiques, industrielles et militaires.

Chacun devra répondre de ses actes

Ce sont les entreprises qui vendent les armes. Ce sont les gouvernements qui ferment les yeux. Ce sont les lobbys qui organisent les galas de soutien à l’armée israélienne, pendant que les enfants meurent sous les gravats. Ce sont les chancelleries qui refusent d’imposer des sanctions, de suspendre les accords commerciaux, ou même de reconnaître l’évidence : l’apartheid, la colonisation, la destruction méthodique d’un peuple.

Benyamin Netanyahou et ses ministres d’extrême droite devront répondre de leurs actes. Mais ils ne seront pas seuls au banc des accusés. Il y aura aussi les États qui ont armé, financé, légitimé. Et il y aura aussi, espérons-le, les puissants de ce monde et les responsables politiques qui ont fait commerce de l’impunité.

Résistance des peuples

Mais aujourd’hui, il faut aussi saluer celles et ceux qui refusent de se taire, de plier, de collaborer, comme les dockers marseillais, syndiqués à la CGT, qui ont refusé de charger des équipements militaires à destination d’Israël. Un acte de courage. Un acte de paix. Un acte de justice.

La paix ne viendra pas d’en haut. Elle ne sortira pas des salons dorés des diplomaties cyniques. Elle naîtra de la résistance des peuples, du courage des travailleurs, de la solidarité des opprimés qui ensemble obtiendront que justice soit rendue, toute la justice, pour tous les crimes, contre tout un peuple.

La classe ouvrière ne sera pas complice du génocide - Photo - Unité CGT
La classe ouvrière ne sera pas complice du génocide – Photo – Unité CGT
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