Incinérateur CSR, « ce sont les électeurs de Montpellier qui devront trancher » Jean-Louis Roumégas

Jean-Louis Roumégas député Les Écologistes de l'Hérault - Photo - Jean-Philippe Vallespir
Jean-Louis Roumégas député Les Écologistes de l'Hérault - Photo - Jean-Philippe Vallespir

Nouvelle étape, ce vendredi, pour la mobilisation contre le projet d’incinérateur CSR à Montpellier ! Dans le quartier des Grisettes, Jean-Louis Roumégas, député de l’Hérault, Coralie Mantion, ex-vice-présidente de la Métropole, et François Vasquez, ancien vice-président aux déchets accélèrent la campagne « STOP CSR – Notre santé en danger. »

Une campagne d’affichage et de tractage pour alerter la population sur les risques sanitaires et climatiques liés à l’incinération des combustibles solides de récupération (CSR), dont les plastiques sont un composant central.

[VIDEO] Interview de Jean-Louis Roumégas, député Les Écologistes de l’Hérault :

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Pollution invisible, mais redoutable

Au 230, rue Raymond Recouly, à Montpellier, le projet prévoit la combustion de 45 000 tonnes de CSR par an. CSR, derrière ce nom technocratique, une réalité : la combustion de déchets non recyclables, notamment plastiques, pour produire de l’énergie. Mais cette technologie, bien qu’encadrée, émet une série de polluants connus pour leurs effets graves sur la santé. « On va diffuser dans l’air des cancérigènes, des perturbateurs endocriniens, des substances extrêmement toxiques », alerte Jean-Louis Roumégas. Et la littérature scientifique est sans ambiguïté : dioxines, furane, particules ultrafines. Ces incinérateurs, même de dernière génération, dits chaudières pour leur donner une identité inoffensive, restent sources d’émissions nocives, particulièrement dangereuses en milieu urbain dense.

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Une impasse écologique

Au-delà des risques sanitaires, Les Écologistes dénoncent une aberration en matière de gestion des déchets. En incinérant des plastiques, on pérennise leur production. « On va encourager la fabrication de plastiques jetables pour alimenter les incinérateurs », critique le député écologiste. Il rappelle les conclusions du récent sommet de Nice sur la pollution plastique : « la priorité absolue reste la réduction à la source. »

Sans compter que la combustion des CSR émet du CO₂ fossile, ce qui va à rebours des engagements climatiques de la métropole. Bref ! Là où la stratégie zéro déchet recommande tri, réduction et réemploi, l’incinération favorise un modèle linéaire, énergivore et polluant.

Une bataille citoyenne jusqu’aux Municipales

Le projet de DSP (délégation de service public) sera soumis au vote du conseil de Métropole le 16 juillet. Mais l’opposition entend bien faire de ce dossier un exemple du débat démocratique. « Rien ne sera définitivement acté avant les municipales. Et ce sont les électeurs de Montpellier qui devront trancher », insiste Jean-Louis Roumégas, député Les Écologistes de l’Hérault.

La campagne « STOP CSR » veut fondamentalement faire un travail de pédagogie et d’information pour réussir à contrecarrer le poids des experts et lobbyistes industriels auprès des élus de la métropole de Montpellier. Distribution de tracts, affichages de rue, rencontres citoyennes : Les Écologistes mobilisent, la santé publique et le climat sont des priorités locales.

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