Sète a accueilli avec enthousiasme dimanche 1er septembre le Tour Alternatiba, parti de Nantes début juin, et qui aura parcouru 6 000 kms en vélo à son arrivée à Marseille. 6 000 kms à triplettes et quadrupettes, « ces grands vélos qui symbolisent l’action collective » pour rencontrer et relier les « personnes qui transforment concrètement leur territoire, qui défendent la justice sociale, qui organisent la solidarité et qui participent à la construction d’une société écologique ».
Les associations représentant toutes les mobilisations locales contre ce qui aggrave le dérèglement climatique, de l’association Alerte LVG Thau à Greenpeace en passant par le collectif Bancs Publics, Roues Libres de Thau, Objectif Zero Déchet, la Coop singulière, la LDH… étaient au rendez-vous et ont pu témoigner de leurs actions.
Les portes-paroles du Tour Alternatiba ont posé d’emblée les enjeux :« La lutte pour le climat est intrinsèquement liée aux luttes pour la justice sociale et pour la démocratie. Plus le climat sera déréglé, plus il y aura de tensions autour des ressources et donc plus il y aura de conflits, des guerres et d’injustices ». Redoutant que ces phénomènes n’entrainent la mise en place de régimes autoritaires, ils posent la question : « Face à tout ça qu’est-ce qu’on peut faire ? Les scientifiques du GIEC nous le disent, on doit agir ensemble sur deux volets. Déjà, on doit limiter l’ampleur de la catastrophe parce que chaque dixième de degré contre pourrait épargner des dizaines de milliers de vies humaines et animales. Et le deuxième volet, c’est qu’on doit s’adapter parce que c’est ce que nous impose le dérèglement climatique avec ses conséquences, ces événements climatiques extrêmes qui sont de plus en plus nombreux et destructeurs. » comme les sécheresses, les inondations, les tempêtes et les incendies de plus en plus dévastateurs.
Pour ces jeunes militants, les choses sont claires : « La manière dont on organise cette adaptation face aux conséquences du dérèglement climatique va poser les bases de la société de demain. Là, on est à la croisée des chemins. Est-ce qu’on veut une société du chacun pour soi, des inégalités sociales qui se creusent ou à l’inverse, est-ce qu’on veut une société du faire ensemble, de la solidarité et du partage ? »
Poser la question, c’est déjà y répondre et affirmer un choix radical. Eux·elles l’ont fait, avec courage.
