Emmanuel Macron à l’ONU : la France reconnaît l’État de Palestine

La France reconnaît officiellement l'État palestinien, ONU Emmanuel Macron 22 septembre 2025 - Photo - DR ONU
La France reconnaît officiellement l'État palestinien, ONU Emmanuel Macron 22 septembre 2025 - Photo - DR ONU

Le 22 septembre 2025 restera comme un tournant diplomatique. À la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance officielle par la France de l’État de Palestine.

Un geste historique, au lendemain de décisions similaires du Royaume-Uni et de l’Australie, qui place Paris au cœur d’un processus de paix encore incertain.

Dans un discours solennel, le chef de l’État a choisi de replacer l’initiative dans la longue Histoire du conflit israélo-palestinien. Rappelant la résolution de 1947 prévoyant deux États, il a souligné que « la promesse d’un État arabe reste inachevée » et que la communauté internationale a collectivement « failli » à construire une paix durable.

« Une vie vaut une vie »

Le président a rendu hommage aux victimes de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël, qualifiant le Hamas de « barbarie » et exigeant la libération immédiate des otages encore détenus. Mais il a aussi insisté sur le drame humanitaire à Gaza, où « rien ne justifie plus la poursuite de la guerre ». Au cœur de son discours, une idée martelée : « une vie vaut une vie », qu’il s’agisse d’Israéliens ou de Palestiniens.

Le Président français a présenté cette reconnaissance non comme une rupture avec Israël, mais comme la condition de sa sécurité future. Il a affirmé que l’existence d’un État palestinien souverain, démilitarisé et démocratique, est « une défaite pour le Hamas » et la seule voie pour briser le cycle de la guerre.

Cette décision s’accompagne d’un plan de paix franco-saoudien adopté par l’ONU. Il prévoit trois étapes : la fin immédiate des opérations militaires à Gaza couplée à la libération des otages ; la stabilisation et la reconstruction du territoire avec une administration de transition intégrant l’Autorité palestinienne et la société civile ; enfin, une négociation sur le statut final pour la coexistence de deux États. La France se dit prête à participer à une mission internationale de stabilisation et à soutenir la formation des forces de sécurité palestiniennes.

Le principe d’une « double reconnaissance »

Emmanuel Macron a également mis en garde Israël : la coopération européenne sera « indexée » sur les efforts concrets pour mettre fin à la guerre et engager la paix. Il a appelé les pays arabes qui ne reconnaissent pas encore Israël à franchir ce pas une fois l’État palestinien établi, et il pose ainsi le principe d’une « double reconnaissance ».

L’émotion était palpable dans la salle : l’absence de la délégation israélienne contrastait avec les larmes de la délégation palestinienne. Mais au-delà de l’instant, beaucoup s’interrogent sur la faisabilité d’un tel plan. L’affaiblissement militaire du Hamas ne garantit pas sa disparition politique. Les divisions internes palestiniennes, tout comme la position du gouvernement israélien actuel, restent des obstacles difficiles à franchir.

Pourtant, le discours marque une étape symbolique : la France rejoint la majorité des États membres de l’ONU qui reconnaissent la Palestine et s’engage à peser pour une sortie de guerre. « Bâtir la paix est plus difficile que toutes les guerres », a conclu Emmanuel Macron.

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