51 ans après le coup d’état de Pinochet, c’est un de ses héritiers, José Antonio Kast, qui a remporté, dimanche 14 décembre, la présidence du Chili avec près de 58 % des suffrages, contre 42 % pour son opposante, la candidate communiste Jeannette Jara.
Après une campagne essentiellement centrée sur les thèmes de l’insécurité et de l’immigration, le chef de file du Parti républicain, un ultraconservateur, fils d’un membre du parti nazi allemand et frère du directeur de la banque centrale nationale sous Pinochet, a largement devancé Jeannette Jara. Celle-ci représentait une vaste coalition de gauche qui, malgré sa victoire en 2022, n’a pas réussi à répondre aux espoirs de changement qu’elle avait suscités.
Le président nouvellement élu qui prendra ses fonctions en mars prochain, farouche opposant à l’avortement, s’est retrouvé en tête dans l’intégralité des seize régions du Chili, y compris celles considérées comme des bastions de la gauche. Il a promis l’expulsion de 340 000 migrants et le rétablissement de la sécurité, alors que « le Chili reste l’un des pays les plus sûrs du continent avec un taux d’homicides et 6 pour 100 000 habitants » rappelle le Média Pagina 12.
Évidemment, José Antonio Kast a bénéficié du fervent soutien des classes dirigeantes de son pays, de celui de son homologue libertarien et dirigeant de l’Argentine, Javier Milei, et du pouvoir trumpiste , lequel ne rêve que de reprendre la main sur tous les peuples latino-américains.
Le Chili fut le premier grand laboratoire d’expérimentation des politiques ultra libérales imposées par une dictature. Retour donc au siècle dernier…
