Dansmoneau.fr : un outil citoyen pour connaître la qualité de l’eau du robinet

L'eau potable du robinet - photo - Jos Speetjens
L'eau potable du robinet - photo - Jos Speetjens

L’eau du robinet est-elle vraiment sûre partout en France ? Pour répondre à cette question essentielle, les associations Générations futures et Data for Good, en partenariat avec Franceinfo, ont lancé le site Dansmoneau.fr, une plateforme publique et interactive permettant à chacun de vérifier la qualité de l’eau de son réseau de distribution.

Derrière ce moteur de recherche se cache une analyse approfondie des données officielles collectées au cours de l’année 2025. Les résultats, mis en ligne le 16 octobre, révèlent que tous les foyers ne sont pas égaux face à la pollution de l’eau courante. Sur une même commune, plusieurs réseaux peuvent coexister, avec des niveaux de contamination très différents.

Cinq grandes familles de polluants

Cinq grandes familles de polluants sont passées au crible : pesticides, PFAS, nitrates, perchlorate et chlorure de vinyle monomère. Pour chacune, une limite réglementaire est fixée par l’Anses. Les dépassements ne sont pas rares : selon Générations futures, près de 6 % des réseaux contiennent trop de pesticides, tandis que les PFAS, surnommés « polluants éternels », dépassent souvent les seuils tolérés. Les nitrates, liés aux activités agricoles, peuvent atteindre des concentrations préoccupantes pour les nourrissons et les femmes enceintes. Les sels de perchlorate, issus notamment des industries de l’armement, ou le chlorure de vinyle, provenant de vieilles canalisations en PVC, présentent également des risques sanitaires avérés.

Les cartes sur Dansmoneau.fr, un outil de transparence

Les cartes publiées sur Dansmoneau.fr montrent une exposition très inégale : le nord et le bassin parisien sont davantage touchés par les pesticides et nitrates, tandis que les PFAS se concentrent dans certaines zones industrielles comme la région lyonnaise ou le Grand Est. Plus surprenant encore, la présence de perchlorate dans le nord de la France trouve parfois son origine dans les munitions de la Première Guerre mondiale.

Le site sera mis à jour chaque mois et permet déjà de consulter les bilans depuis 2020. Un outil de transparence inédit pour informer les citoyens, responsabiliser les pouvoirs publics et encourager une meilleure gestion de la ressource en eau.

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