Ce Mercredi 4 juin, François Bayrou a évité une motion de censure déposée par La France insoumise, soutenue par 116 députés, bien loin des 289 nécessaires.
Sans surprise, les socialistes ont refusé de voter ce texte, isolant encore davantage les « insoumis » et leurs alliés écologistes et communistes. Deux jours plus tard, le Premier ministre se rend à Montpellier, dans une ville administrée par Michaël Delafosse, maire socialiste modéré.
La séquence est éclairante. Alors que les députés LFI dénonçaient les « manœuvres » gouvernementales pour accélérer l’examen de la loi agricole Duplomb, qualifiée de « 49.3 déguisé », le PS a largement marqué ses distances. Les socialistes ont critiqué la méthode, et refusé de s’associer à une démarche jugée inefficace.
Le chef du gouvernement débarquera à Montpellier
Une seule élue PS, Béatrice Bellay (Martinique), a voté la censure. Un signe : malgré ces graves distorsions démocratiques, Bayrou reste un interlocuteur possible pour une partie de la gauche institutionnelle.
Ce vendredi 6 juin, le chef du gouvernement débarquera à Montpellier pour une série de visites dans le quartier populaire de la Mosson : école, commissariat, rénovation urbaine, restaurant d’insertion, puis comité interministériel des villes. Une opération de terrain, mais surtout de communication politique dans une ville dirigée par un élu socialiste tendance Mayer-Rossignol. Si François Bayrou a évité la chute à Paris, il retrouvera à Montpellier comme un petit air de majorité élargie.
