« 35°C au maximum de la journée dans une classe de maternelle à Lunel, 33°C dès le matin : c’est inacceptable ! » Audrey Reboul, enseignante en maternelle, lance un véritable appel au secours face à des conditions de travail et d’apprentissage devenues dangereuses pour les enfants.
« La chaleur est insoutenable dès le matin. » Si 33°C sont déjà atteints aux premières heures de classe, la température grimpe jusqu’à 35°C au plus fort de la journée. Pour des enfants en bas âge, cette chaleur excessive est un véritable danger. Leur organisme est particulièrement sensible aux fortes températures, ce qui peut entraîner fatigue, maux de tête, déshydratation, voire des malaises.
[VIDEO] Interview d’Audrey Reboul enseignante à Lunel :
Une réponse municipale… à la hauteur de la situation ?
La mairie a distribué deux brumisateurs à main par classe, une solution qui frôle le ridicule face à une fournaise de 35°C. Ces petits gadgets, certes rafraîchissants quelques secondes, ne remplacent en rien des mesures structurelles indispensables. C’est un peu comme essayer d’éteindre un incendie avec un vaporisateur d’eau : symbolique, mais totalement inefficace.
Des solutions durables sont attendues. Ce geste dérisoire ne doit pas masquer l’urgence d’agir concrètement avec (il est plus que tant de s’en rendre compte), la végétalisation des abords des écoles pour créer de l’ombre naturelle, la réduction des surfaces bétonnées qui emmagasinent la chaleur, l’amélioration de l’isolation thermique des bâtiments, l’installation de systèmes de ventilation ou de rafraîchissement adaptés.
Un appel à une politique ambitieuse
Audrey Reboul et de nombreux professionnels de l’éducation appellent à une mobilisation plus forte. Il ne s’agit pas seulement de gérer la chaleur ponctuellement, mais de repenser les écoles pour qu’elles soient adaptées aux conditions climatiques actuelles et futures. Et faire des écoles qui protègent nos enfants. « La canicule ne doit plus être une fatalité dans nos établissements scolaires. »
