Plusieurs personnalités politiques de tous bords, extérieures à la commune, ont honoré de leur présence de récentes cérémonies commémoratives à Castelnau-le-Lez.

Tentatives de parachutages en vue des municipales 2026 ? Ou récente sensibilité au devoir de mémoire ? Et impérieuse nécessité d’en faire la démonstration visible et tangible à Castelnau ?

Ce sont, dans l’ordre de leurs récentes apparitions aux manifestations castelnauviennes : un conseiller régional, membre du groupe Socialistes et Citoyens d’Occitanie, longtemps entraineur de handball, résidant à Jacou et accompagné par le maire de cette ville lors de la commémoration de la journée nationale des victimes de la déportation le 27 avril dernier. À noter aussi : une conseillère régionale, membre du groupe Rassemblement National, résidant à Baillargues. Autre parachutiste possible, une ancienne députée étiquetée Renaissance, élue en 2022 et battue en 2024, ancienne maire et toujours conseillère municipale de Saint-Clément-de-Rivière.

Le sénateur et maire honoraire de Castelnau l’avait vivement encouragée et cornaquée lors de son parachutage réussi sur la 3e circonscription législative de l’Hérault en 2022. Aurait-il décidé de l’accompagner dans une aventure municipale ? Son successeur à la mairie l’aurait-il déçu ?

Quoiqu’il en soit, bravo et merci à tous les trois pour l’intérêt porté à Castelnau ! Toutefois, aurez-vous, le temps de justifier d’une adresse à Castelnau et d’une inscription sur les listes électorales de la commune, validée par la commission ad hoc ? Serez-vous les seul·es en manque de mandat municipal à lorgner sur Castelnau ?

Ou, d’autres personnalités locales y pensent-elles déjà, le matin, devant leur miroir ? Un ancien président de la CCI ? Un membre éminent d’un club portant le nom d’un compositeur célèbre ? Un conseiller départemental, collaborateur de cabinet à la mairie de Montpellier et résidant à Castelnau ?

Une ville de 26 000 habitants, dirigée par un maire contesté, ne devrait-elle pas attirer de nombreuses convoitises ?

Entre-temps, les acteurs politiques locaux déjà implantés et actifs ne semblent pas attendre ces supplétifs de la dernière heure : à droite le maire sortant, Frédéric Lafforgue et son ancien colistier Julien Miro sont déjà candidats.

À gauche, les organisations politiques représentées sur la commune : les Écologistes, LFI, le PCF, le PRG et le PS, se rencontrent et débattent dans la perspective partagée d’une liste unique dès le 1er tour. Notamment, avec l’association citoyenne « Ensemble pour Castelnau » issue des municipales de 2020 et à laquelle adhèrent les 8 élu.es d’opposition de gauche du conseil municipal.

Afin d’envisager la victoire dans l’union en 2026, la gauche castelnauvienne devra se souvenir : que partie désunie en 2020 avec 3 listes, sa liste unique de 2e tour avait subi une défaite alors que la gauche avait réalisé un score de 56% dès le 1er tour. Que lors du dernier scrutin, les législatives 2024, la gauche unie dans le Nouveau Front Populaire n’avait réalisé que 37% des voix au 1er tour sur les bureaux de vote de Castelnau.

La victoire à gauche est donc loin d’être acquise, l’union reste un combat à gagner, pour éviter la chronique d’une défaite prévisible et piteuse, comparable à celle de 2020 !