Non à l’A154-A120 : Mobilisation pour un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers

Non à l’A154-A120 moratoire sur les projets routiers et autoroutiers - Photo - ACZ
Non à l’A154-A120 moratoire sur les projets routiers et autoroutiers - Photo - ACZ

Ce lundi 27 janvier, à Gorget, en Eure-et-Loir, une mobilisation citoyenne s’est tenue à l’appel du Collectif Non A154. Les députés Sylvain Carrière et Bérenger Cernon, membres du groupe LFI-NFP, étaient présents pour exprimer leur opposition à la privatisation de la route nationale 154 et à son réaménagement en A154-A120.

On est encore dans le scénario d’une série de constructions autoroutières héritées, comme l’A69, d’une époque où les préoccupations environnementales étaient marginales. Et il n’est plus anecdotique aujourd’hui de détruire plus de 700 hectares de terres agricoles et de forêts. Une aberration pour les défenseurs de l’environnement, dans un contexte d’effondrement climatique où chaque hectare compte pour préserver la biodiversité et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Sur le plan financier, les chiffres sont impressionnants. Alors que l’ensemble des projets autoroutiers en France mobilise près de 24 milliards d’euros, le réaménagement de l’A154-A120 représente à lui seul plus d’un milliard d’euros. Ce coût exorbitant sera, en partie, assumé par les collectivités locales, donc par les habitants de la région. Pire, ce tronçon aujourd’hui gratuit pourrait devenir payant, et peser directement sur le pouvoir d’achat des usagers.

Une opposition qui s’installe dans la durée

Associations locales et collectifs de citoyen·nes alertent sur les conséquences écologiques et sociales de ce chantier. La mobilisation de ce 27 janvier, avec agriculteur·trices, cheminot·es et habitant·es, démontre qu’il y a bien une opposition déterminée et prête à s’engager dans la durée. Les habitant·es d’Eure-et-Loir, principaux concerné·es, dénoncent également leur mise à l’écart des négociations. Les critiques ne s’arrêtent pas là : l’absence d’alternative ferroviaire dans une région où la route nationale 154 constitue un axe vital renforce la dépendance au « tout routier ». Cette privatisation risque également de favoriser une augmentation du trafic de poids lourds, et donc d’aggraver nuisances et pollution pour les riverains.

Les députés Sylvain Carrière et Bérenger Cernon

Face à ce projet jugé « anachronique et écocide », les députés LFI/NFP Sylvain Carrière et Bérenger Cernon ont réaffirmé leur soutien au Collectif Non A154-A120. Leur présence au Champ du Gorget est le signe clair de leur engagement pour une mobilité écologiquement responsable. Ils rappellent que des solutions alternatives existent : améliorer les infrastructures ferroviaires, investir dans les transports collectifs ou encore privilégier des réseaux de transport moins polluants. Avec le mouvement citoyen La Déroute des Routes, les députés porteront à nouveau à l’Assemblée nationale une proposition de loi qui veut instaurer un moratoire sur les projets d’infrastructures routières et autoroutières. « Contre la promotion du tout routier, nous continuerons de défendre le droit à la mobilité durable pour toutes et tous », explique le député de l’Hérault, Sylvain Carrière.

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