[#LSDM] Ah !?! Le mot « populisme » qui revient sans cesse dans les bouches irritées des débats contemporains, mais que signifie-t-il réellement ? 

À l’origine, le terme désigne un mouvement politique qui veut défendre les intérêts du « peuple » face aux élites, celles jugées responsables des injustices sociales et économiques. Apparu au XIXᵉ siècle aux États-Unis avec le « People’s Party », pour donner du pouvoir aux petites entreprises, aux agriculteurs et aux ouvriers, puis en Russie, le populisme portait initialement une connotation positive, associée à la lutte contre les inégalités et les privilèges.

Discours politiques simplistes !?! 

Cependant, au fil des décennies, le mot a évolué, souvent chargé de sous-entendus péjoratifs. Aujourd’hui, il est majoritairement utilisé pour désigner des discours politiques démagogues et simplistes, jouant sur les émotions et divisant les citoyens en deux camps : « le peuple » et les « élites corrompues ». Le populisme moderne est souvent accusé de vouloir manipuler l’opinion publique en s’appuyant sur des solutions rapides et des promesses irréalistes, avec pour unique but de séduire des électeurs désabusés par le système en place.

Les figures populistes peuvent ainsi appartenir à la gauche mais plus souvent à la droite extrême, et leur discours varie selon les contextes sociaux et politiques. En Europe et aux États-Unis, le terme est régulièrement associé à des dirigeants charismatiques, adeptes d’une communication directe, qui critiquent les institutions et prônent le retour à un supposé « bon sens » populaire. Le populisme cristallise le fossé qui devient un gouffre entre gouvernants et gouvernés. Mais force est de constater que majoritairement dans le monde d’aujourd’hui, notamment avec l’élection de Javier Milei et le retour de Donald Trump, le populisme porté par les milliardaires sert l’aggravation des systèmes de domination avec des régimes autoritaires et non les intérêts des peuples.