Le soir du mercredi 19 novembre 2025, lors du journal de 20 heures sur France 2 animé par Léa Salamé, Amine Kessaci, militant écologiste de 22 ans engagé contre le narcotrafic à Marseille, a lancé un appel solennel à la mobilisation. Il était l’invité au lendemain des obsèques de son frère Mehdi Kessaci, âgé de 20 ans, assassiné à Marseille.
« Levez-vous, battons-nous. Il faut aujourd’hui que plus de 100 000 personnes se mobilisent. Ce samedi, il y a une mobilisation sur le rond-point où a été assassiné mon frère. Il va falloir qu’on soit des milliers à se lever. » a-t-il affirmé. Le militant a qualifié le meurtre de son frère non pas de « crime d’avertissement », mais d’un « crime politique, d’un crime de lâches qui ont assassiné un jeune innocent ». Il dénonce la violence générée par les réseaux de narcotrafic dans les quartiers nord de Marseille.
Amine Kessaci est également le fondateur de l’association Conscience, qui vient en aide aux familles de victimes de narcomicides. Il a exprimé sa confiance dans les moyens accordés aux enquêteurs mobilisés contre le narcotrafic, tout en confessant un sentiment de culpabilité « énorme » : « Mon petit frère n’est coupable que d’une seule chose, c’est d’être mon petit frère. La part de culpabilité que je porte aujourd’hui est énorme. »
Cette prise de parole s’inscrit à la veille de la visite à Marseille du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez. Dans cet entretien, le jeune militant a appelé « à porter cette voix » pour que la peur change de camp, et pour que les milliers de personnes attendues soient un signe fort : « Si on veut garantir ma protection, ou celle de celles et ceux qui se lèvent, il va falloir qu’on soit des milliers à porter cette voix, parce qu’on ne pourra pas tuer tout un peuple et toute une nation. » Amine Kessaci fait de sa douleur personnelle une charge collective contre les logiques du narcotrafic et l’asymétrie de la violence dans les quartiers. Il insiste pour que la société entière se mobilise et que l’impunité soit traitée comme une urgence.
