[EDITO] Il n’était décemment pas possible de décerner le prix Nobel de la Paix à celui qui promet l’enfer à ceux qui ne lui obéissent pas.
Mais comment interpréter ce choix d’attribuer ce prix à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado alors qu’elle ne cesse d’appeler aux armes et à la guerre, autrement que comme un prix de consolation au géant américain ?
Fille d’un puissant homme d’affaires dans l’énergie et la sidérurgie, Maria Corina Machado est soutenue depuis plus de 20 ans par les USA et concrètement par sa CIA, aux fins de déstabiliser son propre pays. Elle a été reçue en grande pompe par GW. Bush en 2005, symbole d’un pouvoir US qui, comme les affairistes vénézuéliens dont les entreprises ont été nationalisées sous Chavez, ne rêvent que de remettre la main sur les richesses de ce pays. Maria Corina Machado est aussi un fervent soutien de Nétanyahou et sa politique génocidaire.
« Si les membres du Jury Nobel n’ont pas donné le prix au président américain, ils lui ont tout de même offert un blanc seing justifiant l’agression de ce pays tant convoité », lit-on sous la plume du journaliste algérien Nazim Mekbel.
Interrogée sur cette attribution, Claudia Sheinbaum, la présidente du pays voisin, le Mexique qui affirme son indépendance face aux États-Unis, a préféré ne pas commenter un prix qui ressemble fort à un label absurde servi aux nouveaux guerriers du monde illibéral, un monde soumis encore davantage à la pire sauvagerie du capitalisme.
