Ce jeudi 2 octobre, beaucoup avaient rejoint la manifestation de Montpellier, mais plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à Lunel à l’appel de plusieurs organisations syndicales pour dire non à l’austérité et rappeler les réalités sociales pesant déjà lourdement sur les Français et plus encore sur la ville et ses habitants.
Alain Bobet, secrétaire de l’union locale CGT, a tenu à souligner la gravité de la situation : « À Lunel, une personne sur trois vit sous le seuil de pauvreté. On a réuni des Lunellois qui ne seraient peut-être pas allés à Montpellier et on a rappelé pourquoi nous étions là : la justice sociale et la justice fiscale ».
Une mobilisation jugée nécessaire
Si les organisateurs avaient souhaité un public plus nombreux, ils n’en dévaluent pas pour autant l’importance. Pour François Got, représentant de la FSU, « le retour des manifestations à Lunel est une bonne chose ».
La volonté des syndicats reste d’ancrer la contestation sociale dans un territoire trop souvent relégué ou oublié, alors même qu’il concentre des difficultés économiques massives.
Pauvreté, emploi et transport au cœur des débats
Alain Bobet a rappelé que la précarité locale a des conséquences : « les gens ne peuvent pas aller travailler à 50 km de chez eux, il faut que le gouvernement le comprenne ». Pour lui, les problématiques d’accès à l’emploi et aux transports doivent devenir des priorités politiques, d’autant plus dans ce temps de campagne pour les élections municipales.
À travers ce rassemblement, les syndicats lunellois ont adressé un message : « ni l’austérité ni l’abandon des territoires populaires ne peuvent constituer une solution. »