Grève du 18 septembre : « déni sociale et démocratique », la rue défie Macron et Lecornu

Montpellier grève et mobilisation du 18 septembre 2025 - Photo - PLURIELLE INFO
Montpellier grève et mobilisation du 18 septembre 2025 - Photo - PLURIELLE INFO

La journée de grève et de manifestations du jeudi 18 septembre a confirmé la puissance de la mobilisation sociale. Montpellier a répondu présent avec 20 000 manifestant·es. Avant même le départ du cortège parisien, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, annonçait déjà « un succès » avec plus de 400 000 participants. De son côté, Marylise Léon (CFDT) lançait « un avertissement très clair » au gouvernement, signifiant : «on veut un budget de justice fiscale, sociale et écologique ».

À Montpellier de son côté Serge Ragazzacci, secrétaire général de CGT 34 souligne l’ampleur du #18septembre : « plus de 1 million dans la rue, dont plus de 30 000 dans l’Hérault » et il appelle à poursuivre l’unité syndicale. « Déni démocratique, coupes sociales, mépris des attentes populaires, » il accuse Macron et Lecornu de nourrir la crise démocratique.

Pour lui, l’enjeu dépasse la seule alternance gouvernementale : « cette crise politique n’est pas due à une simple démission. Elle vient du fait que les attentes sociales ne sont pas écoutées : salaires, services publics, retraites. » Il dénonce « 211 milliards de cadeaux aux entreprises sans contrepartie » et blâme un « déni démocratique » d’Emmanuel Macron.

[VIDEO] Interview Serge Ragazzacci, secrétaire général de CGT 34 :

À la mi-journée, le ministère de l’Intérieur recensait 253 actions et 76 500 manifestants, alors que les syndicats avançaient des chiffres bien supérieurs. Mais face à un gouvernement démissionnaire, voire fantôme, une colère intense s’exprimait dans les rues à travers slogans et pancartes « Macron dégage » avec un Premier ministre Sébastien Lecornu, rebaptisé « Lecornul ». Autre accroche : « faire pipi sous la douche c’est bien, chier sur le capitalisme, c’est mieux »

Cadeaux aux milliardaires d’un côté, hôpitaux à l’agonie et écoles sacrifiées de l’autre dans le ville centre de la métropole d’Occitanie les citoyennes et citoyens ne s’y trompent « ces macronistes sont déconnectés de la vraie vie ». Morceau de carton au-dessus de la tête, le constat est simple, mais sévère : « voilà, tu l’as ta putain de République en Marche ! » Plus résigné : « bosse, cotise, crève et tais-toi ! » ou encore déterminé : « qui sème la pauvreté, récolte des enragés ».

[VIDEO] 18 septembre 2025 ambiance :

Dans l’éducation, la grève a été très suivie : près d’un enseignant sur six selon le ministère, jusqu’à 45 % dans les collèges et lycées selon le Snes-FSU.23 lycées étaient totalement bloqués, 52 faisaient l’objet de blocages filtrants.

Chez FO, Franck Mary-Montlaur, secrétaire général de l’union départementale 34, accuse l’exécutif de persister : « il est temps que Macron écoute le peuple et redonne aux syndicats leur rôle de négociation. Cela fait des années qu’il nous met de côté. »

[VIDEO] Interview Franck Mary-Montlaur, secrétaire général de l’union départementale FO 34 :

«  Il n’y a plus de valeur travail »

Entre colère sociale et impasse politique, la journée du 18 septembre apparaît comme un deuxième avertissement. Dans les prochains jours, l’intersyndicale décidera de la suite à donner à ce mouvement que tous décrivent déjà comme un tournant. D’autant que le désespoir est grand dans la foule «  il n’y a plus de valeur travail, on bosse, on cotise et on reste précaire, » confie Nadège. « Ça ne rapporte rien maintenant le travail, ça permet juste de payer les dettes, c’est tout. »

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